Daisho : Duo de sabres (Katana + Wakizashi)
Le Daisho (Littéralement "Grand - petit") composé d'un Katana et qui permettait au Samouraï d'effectuer la plupart de ses combats. Le Samouraï utilisait plus particulièrement le Wakizashi pour le combat rapproché ou, si besoin pour le Seppuku (Suicide rituel).
Daisho
À la naissance d'un Samouraï, d'un Daimyo ou d'un seigneur, un sabre était placé dans la pièce. A leur mort, les survivants plaçaient leurs sabres à côté d'eux dans l'espoir qu'il les défendrait dans l'au-delà contre les démons. Le Daisho inspirait presque le surnaturel. En effet, les compétences requises à la fois pour créer et pour manier le Daisho, étaient le produit de générations de tradition baigné d'un air de mysticisme.
Le port du Daisho ( Katana et Wakizashi )
La façon de porter le Daisho varie en fonction de l'école et du style pratiqués.L'obi doit être suffisamment long pour s'enrouler trois fois autour du ventre. Le Wakizashi et le Katana sont placés dans le obi sur le côté gauche. Le Wakizashi est glissé dans le 3éme plis du Obi. La Tsuba du Wakizashi devait être positionné au niveau du nombril. Le Wakizashi peut être utilisé avec ou sans Sageo. Une couche de obi est laissée entre le Wakizashi et Katana pour éviter le contact entre les 2 Saya. Le Katana passe entre le 1er et le 2éme plis du Obi .
Wakizashi : sabre court
Le Wakizashi est un sabre court jumelé avec un Katana, collectivement appelés Daisho.
Wakizashi
Le Katana symbolisait les Bushi, le Wakisashi était quant à lui, une arme qui symbolisait la classe sociale des Samouraï. Presque toutes les classes de Samouraï avaient le droit de porter un Wakizashi.
Les lames des Wakizashi étaient généralement comprises entre 30 et 60 centimètres de longueur avec une lame légèrement incurvée semblable à celle du Katana. Le Wakizashi a un rôle supplémentaire que le Katana n'a pas, il préserve symboliquement l'honneur de son porteur.
En guise de protestation, le dernier refuge d'un Samouraï était de se faire Seppuku avec un Wakizashi. Le Samouraï baignant dans son propre sang, contribuait à laver le déshonneur de la lame et de son âme.
Wakizashi de Seppuku
Bien que le Katana représentait les classes nobles, le Wakizashi était quant à lui, un rappel constant des fonctions de Samouraï. Parce qu'il était considéré comme le gardien de l'honneur du Samouraï, le Wakizashi avait une importante signification rituelle.Alors que le Katana était supprimé à l'entrer des maisons, le Wakizashi ne quittait presque jamais la ceinture d'un membre de la caste des Samouraï, sauf pendant son sommeil.
Le Wakizashi était la seule arme qui pourrait être portée en la présence de l'Empereur, dans le cas où l'empereur demanda le Seppuku de son porteur .
Tanto/Kaiken : Couteau/poignard
Le Tanto est une arme emblématique avec une histoire japonaise très riche et des racines qui remontent au 10ème siècle. Malgré que son style et sa structure aient changés depuis lors, sa conception comme sabre court idéal pour poignarder et découper est demeuré constant depuis des siècles.
Tanto
Connu pour la longueur de sa lame, qui peut varier entre six et douze pouces, le Tanto peut être à simple ou double tranchant.
Le Tanto est né durant la période Heian, de la praticité et de la nécessité dans lequel la classe des guerriers a pris le pouvoir. Bien que l'arme la plus couramment associés aux Kamurai est le Katana, le Tanto a été fréquemment porté par les Samouraï, comme dernière ligne de défense.
Au début les Tanto n'avaient pas l'aspect esthétique et étaient généralement plus petits que les tanto d'aujourd'hui.
Tanto
Au 15ème siècle, les bouleversements sociaux et les constants conflits militaires au Japon ont eu un impact négatif sur la qualité des Tanto. En raison de tous les combats, la production de masse des Tanto a compromis la qualité des lames.
L'invention du Katana et du Wakisashi au début du 15ème siècle, a considérablement diminué la popularité du Tanto.
Shuriken :
Les Shuriken se classe en 4 familles principales:
Les Bo-shuriken : Pointes métalliques droites, généralement à 4 faces, mais parfois rondes ou octogonales. Ils étaient généralement à pointe unique, mais des variations existent à doubles pointes. La longueur moyenne était de 16 cm et le poids moyen était d'environ 50 grammes. Le Bo-shuriken est jeté en le tenant dans la paume avec le pouce et entre l'index et le majeur. Ils peuvent être jetés des deux mains, directement, sournoisement ou utilisé comme arme de poing en corps à corps. C'est la forme la plus commune de Shuriken utilisé dans Shurikenjutsu traditionnel.
Bo-shuriken
Les Hira-shuriken : (Plat, en forme d'étoile) étoile, roue de métal, avec des pointes aiguisées. Habituellement de 3 mm d'épaisseur ou moins, d'environ 11 cm de large, avec des variations entre 3-20. Les Hira-shuriken peuvent être, selon l'arme, jetés soit verticalment ou à l'horizontale avec un rapide coup de poignet.
Pour des raisons pratiques, les Shuriken n'étaient que très relativement affûtés, Les Shuriken à 4 branches sont parfaits puisqu'aucune ne gêne l'autre en pénétrant dans la cible : en effet, plus les branches sont nombreuses, plus les autres branches freineront sa pénétration, d'où la nécessité d'avoir des pointes espacées, ce qui permet en outre de conserver des "Lames" larges et donc solides.
Différents type de Shuriken
Les Senban shuriken : Qui sont en formes de losange. Ils sont comparables aux Shaken, tant dans leur forme que dans leur utilisation, mais font plus appel au tranchant. Les pans du losange qu'ils forment sont concaves, rentrés vers l'intérieur, de telle sorte que les pointes restent efficaces.
Les "Senbon": Semblables aux Bo-shuriken mais comportant deux pointes et un corps rombique.
Collection d'anciens Bo-shuriken et Hira-shuriken
Shurikenjutsu (Littéralement: "Sabre caché dans les main") est un terme général décrivant tous les arts martiaux traditionnels japonais de jeter de Shuriken. Ce sont de petites armes de mains utilisées principalement par les Shinobi dans le Japon féodal.
Shurikenjutsu "Meifu shinkage ryu" avec des Bo-shuriken
Le Shurikenjutsu était généralement enseigné dans les Sogo-Bugei (Ecoles) ou complète les arts martiaux japonais, principalement dans le Ninjutsu, comme un art, s'ajoutant à ceux plus communément pratiqués, comme le Kenjutsu, Sojutsu, Bojutsu et Kumi-uchi ou Jujutsu, et est beaucoup moins répandue aujourd'hui qu'elle ne l'était à l'époque féodale.Les Shinobi sont à l'origine du Shurikenjutsu. Cependant, il y a différentes traditions orales propres à chaque école (Ryu), qui décrivent comment l'art des Shuriken était utilisé au sein de leurs techniques.
L'art possède de nombreux fondateurs qui ont découvert et développé leurs propres méthodes d'adaptation dans le jet de différents objets du quotidien, d'où la grande variété d'écoles et d'armes. Par ailleurs, l'art lui-même est généralement assez discret, le Shurikenjutsu gagne son avantage tactique en utilisant la furtivité et la surprise. Les Shuriken sont petits et faciles à dissimuler, et pourtant ils ont la polyvalence d'être utilisés comme une arme de poing à courte portée (Appelée Shoken s'il est utilisé de cette manière), ou comme arme de plus longue portée (Armes de jet).
CHIGIRIKI : "Fléau avec chaine et masse"
Le Chigiriki est une arme japonaise (Fléau). Il se compose d'un bois pleins ou creux (Parfois en bambou) équipé d'une chaine avec une masse en fer à son extrémité.
Le Chigiriki est une variante plus agressive du Kusarigama. Il peut être utilisé pour frapper ou étrangler les adversaires et permet aussi de parer leurs coups et de subtiliser ou de neutraliser leurs armes.
Chigiriki-jutsu "Isezaki Araki Ryu"
Le bâton pouvait être aussi long que l'avant-bras du porteur ou plus, tandis que la longueur de la chaîne pouvait être de différentes longueurs. Le poids de la masse en fer de forme ronde pouvait avoir ou non des pics ou avoir de multi facettes. Son origine n'est pas clairement connue. Le Chigiriki appartient à la famille des Furi-zue (Armes à fléaux) qui intègre tout type de bâton avec une chaîne attachée, avec également l'une des armes des Ninja, le Shinobi zue. Les Shinobi zue étaient le plus souvent creux et permettaient de multiples usages, tels la possibilité de cacher d'autres armes telles que des Shuriken, une sarbacane ou un tube pour respirer sous l'eau. les Koryu "Kiraku" et "Araki ryu", enseigne le Chigiriki-jutsu en formant ses élèves à l'utilisation d'une masse attachée à un bâton.
JUTTE :
Le Jutte ou Jitte, appelé l'arme ayant la puissance de dix mains, est une arme spécialisée.
Au Japon pendant la période Edo, le Jutte était un substitut de badge pour les représentants affectés à des missions officielles, c'est pour cette raison qu'il a été porté par tous les les agents de police y compris par les hauts responsables, les Samouraï de bas rang, ainsi que les officiers Samouraï devant faire appliquer la loi (Appelés Okappiki ou Doshin).
Ikkaku Ryu Jittejutsu
D'autres fonctionnaires de haut rang et de Samouraï portaient un jutte comme un insigne d'office y compris les inspecteurs d'hôtel, de riz et de céréales (Aratame). Le Jutte a donné naissance à l'art martial japonais le "Juttejutsu".
KUSARIGAMA : "Faucille avec chaine et masse "
Kusarigama
Le Kusarigama est une arme traditionnelle japonaise constituée d'un Kama (L'équivalent japonais de la faucille) équipée d'une chaine en métal (Kusari) avec une masse en fer à son extrémité (Fundo). Le Kusarigama aurait été développé pendant la période Muromachi.
La terrible efficacité du Kusarigama
Pour porter une attaquer, il faut entraîner et balancer la chaîne avec la masse, en réalisant de grands cercles au dessus de la tête, puis fouetter pour empêtrer la lance, le sabre ou tout autre arme et/ou immobiliser les bras ou les jambes de l'adversaire.
Cela permet à son utilisateur de s'élancer facilement pour le frapper à l'aide du Kama (Faucille). Il est également possible de frapper en lançant la masse directement avec la chaine, causant des blessures graves ou mortelles à son adversaire, tout en restant hors de portée de son sabre ou de sa lance.
L'art de la manipuler le Kusarigama est appelé Kusarigamajutsu.
NAGINATA : "Hallebarde"
Le Naginata est constitué d'un manche en bois avec une lame courbe à son extrémité. La lame est semblable aux sabres chinois. Habituellement, il est équipé d'un protège main (Tsuba) placé entre la lame et le manche en bois. Les longues lames des Naginata (30 à 60 cm) sont forgées de la même manière que les sabres traditionnels japonais.
La lame a une longue soie (Nakago) qui est insérée dans le manche (Nagaye ou EBU), la lame est amovible et est fixée au moyen d'une cheville de bambou (Mekugi ) qui passe par un trou (Mekugi-ana). Le manche en bois varie de 120 à 240 cm de longueur et est de forme ovale. La partie du manche où est fixé le Nakago s'appelle le "Tachiuchi ou Tachiuke". Le Tachiuchi (Tachiuke) est renforcé par des anneaux métalliques (Naginata Dogane ou semegane) Certains Naginata possèdent un manche en métal (Sakawa) qui est recouvert d'un cordon. Le manche est terminer par un lourd embout en métal (Iishizuki ou Hirumaki). Lorsque la lame du Naginata n'est pas utilisée, celle-ci est recouverte par une Saya (Etui en bois).
Lame de naginata
L'apparition de la Naginata remonte à l'ère Tengyo (938 – 947). Plus longue que la sabre, le Naginata présentait l'avantage de pouvoir s'engager dans la bataille tout en gardant une certaine distance par rapport aux Naginata s'apparente à un sabre dont on aurait allongé le manche.
Plus tard (Lors de la période Nanboku-cho, 1336 – 1392), des sabres de grande longueur furent utilisés et pour les distinguer ces "Longs sabres", des Naginata, ils changérent leur appellation de "Long sabre" en "Sabre de fauchage", en référence à son utilisation. La Naginata était l'arme la plus utilisée par les moines-guerriers (Tels que les Sohei, les Yamabushi)
Jikishinkage Ryu Naginatajutsu
Au cours du temps la lame devint plus grande et plus courbe et une Tsuba (Garde) fut rajoutée (Période Sengoku, 1477 – 1573). La Naginata cessa d'être utilisée comme arme de bataille lors de l'introduction des armes à feu mais continua à être employée par les médecins et les femmes de Samouraï, raison pour laquelle la longueur de la Naginata fut considérablement réduite lors de la période Edo (1600 – 1868). Le manche de la Naginata, orné et décoré, devient un article essentiel dans la dot.
À partir de la période Meiji (1868 – 1912), l'art du Naginata a été employé dans les écoles comme manière de développer le bien-être spirituel et physique des filles, alors que les garçons faisaient du Kendo dans le même but.
Les anciennes techniques sont aujourd'hui étudiées au sein des Koryu. L'art de manier le Naginata s'apelle le Naginatajutsu
SHIMUSU NOBUKO SOKE
Soke Ryoen Ryu Naginatajutsu
8 éme Dan Jikishinkage Ryu Naginatajutsu
SASUMATA : "Arme pour maitriser un adversaire et outil de lutte contre les incendies"
Le Sasumata est une arme japonaise et un outil de lutte contre les incendies. Historiquement, il fait généralement autour de 2 mètres de longueur, avec une tête en forme de U. Cette tête ressemble à un pont de Koto, de sorte qu'il est parfois appelé un Kotojibo. La pointe est souvent en bois robuste , renforcée avec de l'acier. De petites pointes ou autres protubérances pointues peuvent souvent de trouvées le long du mât , comme sur les Tsukubo et les Sodegarami. Le Sasumata, avec ces deux autres instruments, ont fait partie des outils et des armes utilisés à la fois par les pompiers et par la police.
Appelés Mitsu Dougu (Trois outils), ils servaient pendant l'ère Edo, à capturer les suspects et les criminels. Ils permettaient de mettre un suspect (Tenant un sabre), à distance et aussi de l'arrêter en toute sécurité.
A: Sasumata
B: Sodegarami
C: Tsukubou
Aujourd'hui, une version moderne de Sasumata est encore utilisée par la police et comme outil d'auto - défense. Ces Sasumata modernes sont souvent faits en aluminium, sans lames aiguisées et sans pointes, contrairement à leurs homologues médiévaux.
YARI : "Lances"
Yari, est le terme pour désigner les lances, ou plus précisément, les lances droites traditionnelles japonaises pourvues de lames (Nihonto).
Les Yari seraient dérivées des lances chinoises et sont apparues pendant la période Nara (710-794).
Bien que les lances étaient présentes au début de l'histoire du Japon, le terme "Yari" est apparu pour la première fois dans des sources écrites en 1334, mais ces types de lances ne sont devenus populaires qu'à la fin des années 1400.
A l'origine, la guerre ne fut pas pour les roturiers, c'était un combat ritualisé généralement entre deux guerriers qui s'affrontaient en tirant à l'arc à cheval (Yabusame) et dans des duels au sabre. Les lances, y compris les Naginata, étaient d'un usage militaire beaucoup plus importante que les sabres, en raison de leur grande taille et d'une plus grande portée. Leur bon rapport poids/longueur, même si, globalement elles restaient assez lourdes, leur capacité à percer étaient grandes.
Autour de la seconde moitié du 16éme siècle, les Ashigaru étaient équipés d'un "Nagae yari" d'une longueur de 4,5 à 6,5 m ou ou même parfois de 10 m. Ils sont devenus les principales forces des armées.Ils formaient des lignes, combinées avec des arquebusiers et des lanciers équipés de lances courtes. Les lanciers formaient deux ou trois rangées de ligne et étaient contraints, en respectant les commandements, de déplacer de haut en bas leurs lances à l'unisson.
Les Yari sont finalement devenu la plus populaire des armes des Samouraï au détriment du Yumi (L'arc).
Mais pendant la période Edo, les Yari sont tombés en désuétude. Les grandes batailles réduites à des combats rapprochés et la commodité des sabres (Par opposition aux armes longues) ont fait perdre l'emploi des lances et des arcs. Pendant l'ère pacifique Edo, les Yari étaient encore produites, parfois même par de bon forgerons. Ils ont perdurés comme arme de cérémonie.
L'art martial de manier le Yari est appelé Sojutsu.
YUMI : "Arc asymétrique"
Au début, les japonais utilisaient des arcs de différentes tailles, mais la majorité étaient courts avec une poignée centrale. Au 3ème siècle, la longueur de l'arc était passé à près de 2 mètres. Cet arc a été appelé "Yumi Maruki" et a été construit à partir d'un jeune arbre ou d'une branche d'arbre.
On ne sait pas quand le Yumi asymétrique est entré en usage, mais le premier document écrit dans un manuscrit du 3ème siècle après J.C décrit que le peuple de l'archipel japonais utilisaient un arc en bois avec des parties supérieures et inférieures de différentes longueurs et des flèches de bambou avec des points d'os ou de fer. Le plus ancien Yumi asymétrique trouvé à ce jour a été découvert à Nara et est estimé dater du 5ème siècle.
SHIBATA KANJURO
21éme génération de Maitre archetier de Kyoto
Une arme privilégiée des anciens Samouraï, l'arc traditionnel japonais prend forme dans les mains et les pieds de Shibata Kanjuro, archetier de la 21éme génération de Kyoto. Cela fait 30 ans qu'il travaille le bambou, là, il applique une tension de donner l'arc de deux mètres de long son forme classique.
Ensemble Yumi, Flèches de la période EDO
Durant la période Heian (794-1185) la longueur du Yumi a été fixée à un peu plus de deux mètres et l'utilisation de la construction stratifiée a été adoptée. À la fin du 10ème siècle les japonais ont développé un Yumi en deux pièces une de bambou et une de bois lamellé-collé. Pendant plusieurs centaines d'années, la construction du yumi a évolué et au 16ème siècle la conception du Yumi était considérée comme presque parfaite. Les Yumi modernes en bambou sont pratiquement identiques aux Yumi du 16éme et 17éme siècles.
YA : Flèches
Les anciennes flèches étaient faites de bambou et avait une longueur d'environ 1 mètre, et quelle que soit l'amplitude d'extension du bras. Les flèches de guerre sont généralement peintes en noir et ornées de trois ou quatre plumes de faucons et de grues. Une encoche (Yahazu), est fixée au fut de la flèche par du fil, afin de la renforcer. Sur les flèches de guerre, l'encoche était réalisée directement sur le fut.
Yumi, Flèches et Ebira
Les pointes de flèches font généralement de 3 à 5 cm de long. Les formes les plus courantes de flèches de combat étaient les "Ya Hoko", les "Karimata Ya" et "Toriji-Ya". Il y avait aussi des flèches spéciales "Tatewari-Ya" conçues pour percer les boucliers .
Flèches de cérémonie
Certaines pointes de flèches particulières "Kabura-ya" sifflent quand elles volent dans les airs. Cette flèche est utilisée comme un signal. Le type "Hikime-Ya" (Sans pointe) est employée dans les cérémonies Shinto. En sifflant, elle doit chasser les mauvais esprits.
Pointes de flèches
Les pointes de flèches de l'époque médiévale étaient fabriquées par les armureriers spécialement désignés. Certaines familles princières,comme la famille du prince Kuchindo Toyotomi ou la famille Korai du clan Oda employaient des maitres archetiers (Yumi-shi) et des maitres forgerons de pointes flèches. Ces maitres forgerons avaient fait des pointes de flèches d'une telle qualité qu'ils acquièrent la même notorièté que les forgerons de lames de Katana.
Les armes à feu : Tanegashima
Tir au Teppo , arquebuse
Les premiers fusils occidentaux ont été introduits au Japon par les Portugais en 1543. L'année où un bateau portugais a accosté sur l'île de Tanegashima. L'arrivée des fusils apporta avec elle une menace potentielle pour l'équilibre de la société japonaise. A cette époque, les puissants clans de Samouraï avaient fondé une culture féodale construite sur l'art individuel de la guerre, régit par l'art du maniement du sabre. La formation nécessaire pour devenir un guerrier samouraï nécessitait plusieurs années et était réservé aux plus privilégiés.
Samouraï rechargeant son Teppo
Les Japonais ont bien intégré la nouvelle technologie des armes à feu étrangères, mais se sont vite aperçus des implications sociales et politiques qu'allait poser ces nouvelles armes. Pour utiliser les mousquets, cela n'éxigeait que quelques heures de formation, permettant à de simples soldat ou à des paysans de vaincre les Samouraï les plus qualifiés.
Les japonais ont toujours désigné les armes à feu sous le nom de "Tanega-shima" parce qu'ils sont persuadés que ce sont les marin Portugais qui les ont introduites au Japon.
Au cours de ces années chaotiques, où le Shogunat Muromachi a été remplacé par le Shogunat Momoyama, toutes les armes à feu, ainsi que l'architecture des châteaux japonais ont évolués de façon à faire face à la menace des canons.
Tirs en salves
Remarquez l'énergie dégagée par cette arquebuse
Les tailles des premières armes à feu, essentiellement les pièces d'artillerie, ont été réduites. C'est pour cette raison qu'elles prirent le nom de "Canons à main" . Elles étaient lourdes, se chargeant par la bouche, avec un trou d'allumage sur le dessus. Une flamme permettait d'allumer leurs charges de poudre noire et de propulser des projectiles en papier (Incendiaires), en pierre, en plomb et en fer.
Le premier système d'allumage se composait d'un long cordon charbonné (Mèche à combustion lente) qui était appliqué sur l'évent perçé en bas de l'arme, mettant le feu à la charge de poudre.
Les inconvénients de ce système, résident dans la difficulté de maintenir la mèche tout en visant, dans la vulnérabilité de la poudre à l'humidité et éventuellement avec la probabilité que le tireur fasse tomber sa mèche pendant la bataille.
Tout est bon pour stabiliser le tir
Au début du 15éme siècle les inventeurs ont tenté de résoudre ces problèmes avec introduisant directement la mèche dans l'arme. Les fusils à mèche étaient généralement des armes à feu sans fioritures et fonctionnelles. Les premiers fusils à mèche n'avaient pas de mécanisme déclencheur, ils étaient équipés d'un simple chien attaché à une plaque en fer (Qui protégeait le bois) vissée sur le côté droit du canon. Le sommet du chien était équipé d'une mèche lente, constituée d'une corde de chanvre imprégnée de salpêtre, qui brûlait de 7 à 12 cm par heure. Le tireur abaissait manuellement le chien et la mèche sur une cuvette contenant une petite quantité de poudre à canon. Un petit trou percé sur le côté droit du canon permet la propagation du feu dans le reste de l'arme, déclenchant ainsi le tir.
Mécanisme d'un Teppo
Bien que les premiers pistolets à mèche étaient relativement peu pratique pour un usage militaire, l'arquebuse ou le mousquet, ont progressivement gagné grace à leur efficacité, leur place sur les champ de bataille. Des soldats armés d'arquebuse ont découvert qu'ils pouvaient quelque peu compenser l'inexactitude de leurs tir et le trop long temps de rechergement en tirant en rang et par volées sur les troupes ennemies.
Pistolets
Le Bajzutsu : Pistolet japonais à 3 coups de la période Edo.
Le Tanjzutsu : Sorte de pistolet
Arquebuses miniatures, genre de pistolets
Teppo (Mousquets)
Fabrication de cette nouvelle arme à feu était simple. Le canon de la carabine était simple à fabriquer (Tout simplement avec une plaque de fer chaud enroulée et soudée pour le fermer), le mécanisme de tir, lui était réalisé en laiton massif.
Collection de "Teppo" Chateau d'Himeji
Les Teppo étaient non seulement facile à construire , mais aussi simple à utiliser. Il suffisait au tireur de le tenir à l'aide de son épaule, d'ouvrir la chambre et de déclencher la détente, afin de libérer la mèche qui enflammera la poudre et fera partir le coup.Comme la mèche se consumme, les tireurs en possèdent une longue, qu'ils enroulent autour de l'avant-bras.
Teppo équipé d'une boite à étincelles
Par rapport à l'arc japonais, le Teppo avait une portée bien supérieure. Le Teppo avait une portée de tir efficace de 50 mètres et une portée maximale de 500 mètres , par rapport à l'arc qui lui a une plage de tir efficace de 30 mètres et une portée maximale de seulement 380 mètres.
Les parties d'un Teppo "Mousquet"
Refouloir avec la bourre et la balle en métal
Prêts à être introduits dans le canon
Les munitions pour les Teppo avaient une taille et un poids variables. Beaucoup de Teppo de gros calibre généraient un gros recul, pour remédier au problème on utilisait des bottes de paille de riz pour que les tireurs puissent se caler.
Sac de munitions
Les munitions étaient fabriquées à partir de coulée de plomb du fait de ses propriétés appropriées (Sa malléabilité et sa haute densité.
Comment recharger une arquebuse courte
Poire de poudre noire
pour le chargement des Tanegashima
Après avoir tiré, écartez la mèche rougeoyante du chien et laissez-la enroulée autour de votre poignet gauche, loin de la poudre.
1 : Charger la poudre et la balle dans le canon
2 : Bourrez le canon avec le refouloir
3 : Ouvrez le compartiment pour la poudre d'amorce
4 : Versez la poudre dedans
5 : Refermez, puis soufflez pour chasser tout exédent de poudre succeptible de provoquer une détonation accidentelle quand la mèche rougissante sera rattachée
6 : Soufflez sur la mèche pour la ranimer
7 : Accrochez la mèche entre les machoires à ressort du chien, au dessus de l'amorce
8 : Visez
9 : Ouvrez le compartiment d'amorce
10 : L'arquebuse est prête à tirer. Une pression sur la détente fait s'abattre le chien qui entraine la mèche ardente sur la poudre de l'amorce
Pour gagner en précision, les tireurs utilisaient les épaules comme support
Par temps calme, la fumée dégagée par les arquebuses aveuglait les tireurs, ce qui nuisait fort à l'efficacité du tir suivant. En effet, avant que le nuage ne se soit dissipé, l'ennemi aurait eu le temps de franchir les palissades.
Les tireurs sont aveuglés par la fumée des tirs
Ozutsu (Canons et arquebuses)
Le terme "Ozutsu" désigne l'ensemble des canons. Ce qui inclus aussi bien les canons portables que les canons de gros calibre.
Il existait un modèle avec un chargement par la culasse (Comme sur les fusils) appelés "Furanki" (De type "Français", Furansu). Ce sont de gros canons fabriqués à l'Occidental. Le "Kan-pu" était un autre modèle d'armes à feu possédant un chargement par la culasse.
Ozutsu, Canons en bois qui servaient
à envoyer des projectiles incendiaires
Les canons en bois étaient parfois renforcés par des liens de paille, des cordages ou des anneaux métalliques.
Pendant le siège du chateau d'Hachitaga (Appartenant aux Hojo) par les troupes de Tokugawa. Ils employèrent des canons pour incendier les forteresses, tirants des projectiles de papier, contenant de l'huile et de la poudre sur les batiments, souvent construits en bois. Cette technique s'avérait bien plus efficace et meurtrière que les tires à balles en métal.
Un des premiers exemplaires portait le nom de "Kuni - kuzushi" (Dévastateur de pays). On trouvait aussi les "Shibo-hu", petites et grosses armes à feu. Les canons était tout simplement chargés par la bouche. Il y en avait faite de bois, le Moku-hu (Canon en bois).
Au Japon, l'artillerie a commencée à être utilisée au 16ème siècle (Période Sengoku), et son utilisation a continué à se développer au fil des siècles. C'est à la charnière du 16ème siècle qu'est apparu un nouveau mode chargement pour les projectiles (Ils étaient chargés par une culasse) et que les canons japonais, ont pris le nom d'Ozutsu (Gros tube).
Arquebuse et canon
L'arquebuse est importée au Japon en 1543 , au début de l'époque du commerce Namban, par les Portugais sur l'île de Tanegashima , d'où elle tire son nom japonais.
En l'espace d'un an, les forgerons japonais parviennent à reproduire le mécanisme et entament la production de masse des fusils. À peine cinquante ans plus tard, "Les armes à feu étaient certainement plus communes au Japon que dans n'importe quel autre pays du monde ", les armées de ce pays sont équipées avec un très grand nombre d'armes à feu.
Arquebuses et canons
Le célèbre Daimyo qui le premier unifie presque entièrement le Japon, Nobunaga Oda, fait un usage intensif des arquebuses, qui jouent notamment un rôle-clé lors de la bataille de Nagashino en 1575, bataille durant laquelle il fait intervenir environ 3000 arquebusiers.
Les arquebuses, comme les autres armes à feu, seront pratiquement toutes détruites après l'unification du Japon, pour revenir au sabre japonais considéré comme plus civilisé.
Arquebuse et trou d'insertion de la mèche
Samourai équipé d'une arquebuse
Yo Ryu Hojutsu
Ecole d'artillerie
Démonstration de l'école d'artillerie "Yo Ryu Hojutsu" qui déclenche une arquebuse de gros calibre remplis de poudre noire. Tout d'abord, le tireur se met en position de tire, puis allume la méche qui se consume doucement, l'épaule, vise et attend le tire dans un énorme nuage de fumée blanche. Le recul de l'arquebuse est énorme et son impact peut facilement commotionner le tireur. Le premier coup de feu peut produire un nuage de fumée très impressionnant, de 2 à 3 mètres de diamètre, rendant la vision presque impossible.