RETOUR PAGES JAPON

 

Les estampes japonaise "Ukiyo-e"

Les Ukiyo-e appartiennent à deux époques majeures de l'histoire du Japon : la période Edo, qui comprend les Ukiyo-e des origines à environ 1867, puis (De façon beaucoup moins significative) l'ére Meiji qui se poursuit jusqu'en 1912. Dans son ensemble, la période Edo est plutôt calme, offrant ainsi un environnement idéal pour le développement de l'art sous une forme commerciale. L'ère Meiji, elle, se singularise par l'ouverture du Japon à l'Occident et le déclin de l'Ukiyo-e traditionnelle, dans son style, ses sujets et ses techniques (Arrivée de couleurs chimiques, par exemple).

 

 

Le brillant et intimement attachant art de l'Ukiyo-e (L'estampe sur bois) est sans doute le plus universellement connu de tous les arts japonais. Au Japon, ce style particulier d'art a prospéré à partir du milieu du 17éme siècle, jusqu'au milieu du 19éme siècle.

 

 

Les estampes japonaises sont souvent désignées comme des Ukiyo-e. Le mot Ukiyo-e d'origine Bouddhiste, signifie "Triste monde". Au 17éme siècle, cependant, le sens a évolué pour signifier "Monde flottant". Ce monde visé, est l'un des plaisirs éphémères, libéré des soucis et des préoccupations du monde.

 

 

Les gravures et les peintures que les marchands commandaient et achetaient, représentaient presque toujours, les aspects d'une vie insouciante et furent donc appelées Ukiyo-e : "Images du monde flottant".

 

 

Pour comprendre les gravures et gagner le respect de cet art, il nous faut comprendre les spécificités de l'Ukiyo-e, ou tout du moins connaitre la façon dont les imprimeurs, qui étaient particulièrement friands des scènes représentant le théâtre, la vie dans les quartiers de plaisir, choisissaient leurs thèmes. En substance, l'Ukiyo-e révèle une grande partie de la riche histoire du Japon.

 

 

Au Japon, au cours du 16émé siècle, de longues périodes de guerres de rivalité entre les seigneurs féodaux prirent fin et le pays fut unifié. À la suite de la paix et de l'unification du Japon, les arts traditionnels connurent une renaissance. La classe militaire, les Samouraï, commencèrent à embellir leurs châteaux, qui, jusqu'à ce moment-là, n'avaient été au plus que des forteresses de défense.

 

 

Des peintres et des sculpteurs furent engagés pour décorer les portes coulissantes, les plafonds et les panneaux de bois, tandis que les tisserands et les couturières furent chargés de produire des beaux vêtements extravagants. Chaque forme d'art et d'artisanat fut vitalisé par le désir des puissants Samouraï, de rendre leur vie, aussi luxueuse que possible.

 

 

Les grandes familles de marchands des villes de Kyoto et de Sakai, dont l'argent avait fourni aux Samouraï, des fusils et des munitions, voulaient aussi améliorer la qualité de vie. Comme ils étaient d'un ordre sociale inférieur aux militaires, les marchands n'eurent pas la prétention de faire partie de l'aristocratie et à ce titre ne pouvaient donc pas apprécier les subtilités des arts et de la culture raffinés.

 

 

Ils demandèrent des peintures et des gravures représentant de jolies courtisanes, allèrent voir des spectacles des nouvelles danses " Kabuki ", et lires des livres populaires richement illustrés à la main. Certaines de ces histoires furent écrites sur des parchemins, certains étaient reliés. La demande pour ces manuscrits illustrés, est cependant devenue si grande, qu'il ne pouvait plus être fait à la main. Ainsi, le livre-image imprimé à partir de plaques de bois était né.

 

 

Au Japon, bien que la technique d'impression à partir de blocs de bois fût connue depuis de nombreux siècles, et bien que les livres chinois imprimés fussent tout à fait commun, le premier livre illustré japonais imprimé à partir de blocs de bois, n'est apparu que vers 1650. Ce livre fut le "Monogatari Ise", un conte traditionnel. Les illustrations de ces premiers livres imprimés étaient rudimentaires et subordonnées au texte.

 

 

Très vite, cependant, les images sont devenues plus importantes et permettaient au peuple d'accéder à une forme d'art accessible. Même ceux qui étaient analphabètes, achetaient les livres pour la beauté des images. Vers 1660, beaucoup d'illustrateurs travaillaient sous contrat pour les éditeurs dans les villes les plus importantes du Japon, comme Edo (Aujourd'hui Tokyo). L'un d'eux, Hishikawa Moronobu, persuada son éditeur de publier des illustrations sous forme de feuilles simples, sans textes.

 

 

Celles-ci se vendirent très bien et à partir de ce moment là, les images imprimées avec des plaques de bois, ainsi que les livres illustrés furent largement accessibles au grand public. Non seulement, il signa chaque impression sur plaques de bois, mais sa signature annonça au public, qu'il prenait lui-même au sérieux son statut qu'artiste. C'était Yamato Esho, un grand maître de la peinture japonaise.

 

 

À Kyoto, au 16éme siècle, une troupe d'artistes, dirigée par une femme, devint populaire. Elle se spécialisa dans les danses exécutées par des hommes déguisés en femmes et les femmes en hommes. Beaucoup de ces troupes apparurent très vite, dont certaines ne comprenait que des femmes qui étaient peu intéressées par la danse et préféraient vendre leurs services sexuels.

 

 

Rapidement, les autorités interdirent ces troupes. Les filles furent alors été remplacées par des garçons qui, à leur tour, furent également interdits pour la même raison. Enfin, les hommes adultes reprirent tous les rôles et commencèrent à animer des spectacles mettant en scène les histoires les plus populaires du moment.

Ces spectacles devinrent la forme du théâtre Kabuki, qui survécu jusqu'à aujourd'hui, avec très peu de modifications. Dans l'argot de l'époque, Kabuku signifiait "La mode", et l'on pense que le nom Kabuki tire son nom de ce mot. Le théâtre n'est pas seulement "La mode", il était aussi très populaire, en partie parce qu'il était le seul divertissement qui l'on pouvait faire à l'extérieur et où les femmes respectables pouvaient aller.

 

 

Non seulement les femmes aisées et les filles de marchands affluaient vers le théâtre, mais les dames de la cour bénéficiant de quelques jours de libre, pouvaient y allée aussi. Certaines de ces femmes eurent la chance, d'avoir des acteurs comme amants, mais la plupart d'entre elles durent se contenter d'une image du portrait de leur favori.

Les éditeurs conscients de cette demande et commandèrent aux artistes des représentations de tous les aspects de la vie de l'acteur et du théâtre Kabuki. Ils montrèrent les acteurs se détendant dans les coulisses, dans des poses dramatiques, ou simplement se promenant. Ils réalisèrent aussi bien des portraits, que des images de groupe. Le théâtre, était une source inépuisable de sujets, pour les imprimeurs et les tirages furent stimulés par la popularité des acteurs et des pièces de théâtre.

 

 

Il y avait aussi de nombreux hommes amateurs de Kabuki. Pour les hommes, cependant, il existait un lieu de divertissement plus important, les maisons de plaisir. Les artisans et les commerçants possédaient assez d'argent pour leur permettre de temps de vivre une grande partie de leur vie avec des courtisanes et des prostituées.

Une grande industrie se développa pour répondre à leurs besoins. En 1627, toutes les prostituées et les maisons de plaisir d'Edo étaient concentrées dans un seul endroit, "Yoshiwara", et c'est dans ce seul endroit où fut autorisée, la prostitution.

 

 

Après l'incendie dévastateur de 1657, qui détruisit pratiquement tout Edo, obligea la ville de repenser son aménagement et de reconstruire tout ce qui avait été détruit. Un autre quartier fut spécialement autorisé pour accueillir la prostitution et fut appelé le "Nouveau Yoshiwara", qui continua dans son commerce spécialisé, jusqu'en 1951.

 

Pour le thème de la courtisane et les imprimeurs choisissaient un grand nombre de sujets. Bien que les tirages érotiques explicites étaient populaires, la courtisane fut aussi souvent représentée, exhibant ses Kimono extravagants, comme le ferait un modèle de mode d'aujourd'hui, avec sa dernière coiffure et profitant de sa prétendument vie oisive. Elle était une star et son portrait, acheté par des admirateurs et par ceux qui désiraient se l'offrir, augmentaient la demande et donc les bénéfices de l'imprimerie.

 

 

Un jour, Hishikawa Moronobu signa ses estampes et s'autoproclama "Maître", d'autres artistes suivirent son exemple. Comme souvent dans les coutumes et les usages japonais, les relations maître-élève se développèrent.

Les écoles de gravure émergèrent, et chacune d'entre elles avait ses sujets de prédilection et son style caractéristique. Ils faisaient presque partie de la famille, car le meilleur élève se mariait souvent dans la famille de son maître, ce qui établissait un véritable lien de sang.

 

 

Dans les familles du début du 18éme siècle, tels que les Hisikawa (Disciples de Moronobu), les Torii (Qui s'étaient spécialisés dans les estampes d'acteurs) et les Kaigetsudo (Maîtres des gravures de belles femmes) furent particulièrement importantes.

 

Le début du 18éme siècle fut la période de développement des techniques d'impression des estampes. La qualité du papier fut améliorée, les formes et les tailles des tirages devinrent plus variées et les polyptyques (Ensemble de panneaux peints ou imprimés) furent utilisés pour les estampes.

Les techniques d'impression devinrent de plus en plus sophistiquées. L'Urushi-e (Impression laquée), fut développée, notamment dans les œuvres où le noir devait briller. Le support était enduit d'un mélange de colle et d'encre d'impression. Cependant, la plus grande innovation technique, résida dans l'utilisation de la couleur. Dès le début, dans les éditions de luxe, les gravures étaient richement colorées à la main.

 

 

Vers le milieu du 18éme siècle, Okumura Masanobu (Un imprimeur, mais aussi un artiste) expérimenta l'utilisation de plusieurs blocs de bois pour imprimer des images, qui pouvaient être composées jusqu'à trois couleurs, cette technique prit le nom de "Beni-e".

Ces couleurs n'étaient pas contenues par les contours du dessin de base.

Cependant, la première impression vraiment poly-chromatique, appelée "Nishiki-e", (Estampe de brocart ) est apparu autour de 1769.

 

 

Un artiste d'Edo, Suzuki Harunobu publia une série d'estampes, dans laquelle les couleurs étaient soit délimitées par un contour déjà imprimé, ou avec des contours en saillie des plaques d'impression.

Ces impressions eurent un succès instantané et Harunobu, fut l'artiste le plus populaire d'Edo jusqu'à sa mort six ans plus tard à l'âge de 46 ans. Il produisit des impressions éthérées, des portraits de jeunes hommes et de femmes, posant avec une grâce exquise.

 

 

Les principaux artistes

Moronobu et les débuts de l' Ukiyo-e

  • Moronobu (1618-1694), fondateur de l' Ukiyo-e
  • Sugimura Jihei (actif de 1681 à 1698), au style proche de Moronobu, avec qui il a longtemps été confondu
  • Kiyonobu (1664-1729), fondateur de l'école Torii
  • Masanobu (1686-1764), grand innovateur, et l'un des tout premiers à travailler sur la perspective occidentale
  • Toshinobu (actif de 1716 à 1751), d'un style proche de Masanobu
  • Toyonobu (1711-1785), d'un style proche de Masanobu
  • Kaigetsudo Ando (actif de 1700 à 1714), maître de l'atelier Kaigetsudo
  • Kaigetsudo Anchi (actif de 1704 à 1736), son élève, et peut-être son fils
  • Kaigetsudo Dohan (actif de 1704 à 1716), élève d'Ando
  • Kaigetsudo Doshin (actif au début du 18éme  siècle), élève d'Ando
  • Matsuno Chikanobu (actif de 1704 à 1716), au style proche des Kaigetsudo
  • Baioken Eishun (actif de 1710 à 1755 environ), au style proche des Kaigetsudo
  • Miyagawa Choshun (1683-1753), artiste de grande qualité, mais mal connu
  • Sukenobu (1671-1751), artiste de Kyoto , inspirateur de Harunobu

 

 

Harunobu et ses héritiers

  • Harunobu (1725-1770 environ), créateur de l' "Estampe de brocart "
  • Suzuki Harushige (1747 - 1818), imitateur de Harunobu
  • Koryusai (1735-1790), dont le style initial est très proche de celui de Harunobu
  • Shunsho (1726-1792), chef de file de l'école Katsukawa
  • Buncho (actif de 1756 à 1790), dont le style est proche de celui de Harunobu
  • Katsukawa Shun'ei (1762-1819), élève de Shunsho , connu pour la qualité de ses portraits d'acteurs de Kabuki

 

 

L'âge d'or de l' ukiyo-e  : Kiyonaga, Utamaro, Sharaku et les autres

  • Kiyonaga (1752-1815), un des plus grands artistes Ukiyo-e, novateur tant par le style que par la technique
  • Shuncho (actif de 1770 à la fin du 18éme siècle), au style proche de celui de Kiyonaga
  • Shunman (1757-1820), dont le style raffiné s'inspire de celui de Kiyonaga
  • Katsukawa Shunzan (actif entre 1782 et 1798), au style proche de celui de Kiyonaga
  • Utamaro (1753-1806), dont les estampes d'Okubi-e sur fond micacé sont un des sommets de l'Ukiyo-e
  • Sharaku (actif en 1794 et 1795), une fulgurante carrière de quelques mois dans l'estampe de Kabuki
  • Eishi (1756-1829), un ancien Samouraï, dont l'art élégant prolonge celui d'Utamaro
  • Eisho (actif entre 1790 et 1799), élève de Eishi, proche d'Utamaro par ses Okubi-e
  • Eisui (actif entre 1790 et 1823), élève de Eishi, proche d'Utamaro par ses Okubi-e
  • Toyokuni (1769-1825), surtout connu pour ses portraits d'acteurs de Kabuki
  • Choki (fin du 18éme - début du 19éme siècle), un talent original qui évoque un peu le style de Kiyonaga

 

 

Hokusai, Hiroshige et la fin de l' Ukiyo-e traditionnel

  • Toyoharu (1735-1814), dont l'étude de la perspective occidentale ouvre la voie à Hiroshige
  • Hokusai (1760-1849), l'un des deux grands artistes Ukiyo-e du 19éme siècle
  • Hiroshige (1797-1858), son rival et son égal
  • Keisai Eisen (1790-1848), travaille avec Hiroshige à la série Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaido
  • Kuniyoshi (1797 ou 1798-1861), dont Yoshitoshi est l'élève
  • Kunisada (1786-1865), contemporain de Hiroshige

 

 

Yoshitoshi, puis le Shin hanga et le Sosaku hanga

  • Yoshitoshi (1839-1892), le dernier grand artiste Ukiyo-e
  • Kunichika (1835-1900), élève de Kunisada
  • Kawase Hasui (1883-1957), chef de file d'une nouvelle approche de l'estampe japonaise
  • Ito Shinsui (1898-1972), artiste Shin hanga

 

Maitre Kanjiro Sato

Trésor immatériel et culturel de Tokyo

Maitre artisan traditionnel de Tokyo

 

Les différents types d'estampes  :

 

Selon le format du papier utilisé 

  • Chuban ( 25 à 26 cm x 17 à 19 cm ),
  • Oban ( 37 à 38 cm x 25,5 cm ),
  • Hashira-e ( 70 à 75 cm x 12 à 14,5 cm ),
  • Hosoban ( 33 cm x 15 cm )
  • Nagaban ( approximativement 20 cm x 50 cm ),
  • Aiban, approximativement 34 cm x 22 cm,
  • O-oban, ou grand Oban, approximativement 58 cm x 32 cm,

 

 

 

Selon l'orientation

  • Tate-e (Orientation "Portrait")
  • Yoko-e (Orientation "Paysage")

 

 

Selon les couleurs appliquées et surtout leur nombre

  • Sumizuri-e, sans aucune couleur, donc en noir et blanc.
  • Tan-e, sumizuri-e rehaussée à la main de la couleur orange Tan.
  • Urushi-e, utilisant une encre épaissie avec de la colle pour la rendre brillante.
  • Beni-e, sumizuri-e rehaussée à la main de la couleur beni.
  • Benizuri-e, colorée par impression avec la couleur Beni (Le vert étant parfois ajouté).
  • Nishiki-e, la plus "riche", car faisant appel potentiellement à toutes les couleurs.

 

 

La fabrication des estampes

Pour éviter toute confusion :

  • Il existe des œuvres Ukiyo-e qui ne sont pas des estampes : c'est le cas des peintures telles que celles des Kaigetsudo et de la plupart des artistes Ukiyo-e.
  • En sens inverse, il existe des estampes sur bois qui ne sont pas de l'Ukiyo-e : c'est le cas par exemple des estampes Bouddhistes.

Gouges pour la gravure des plaques d'impression en bois

 

Mais c'est bien dans le cadre de l'Ukiyo-e que l'estampe japonaise, gravée sur bois, a connu son plein développement. Et, en sens inverse, c'est grâce aux nombreux tirages autorisés par l'estampe que l'Ukiyo-e a pu devenir aussi populaire.

 

Gravure d'une plaque d'impression en bois

 

Les épreuves d'estampes Ukiyo-e sont produites de la manière suivante :

  1. L'artiste réalise un dessin-maître à l'encre, le Shita-e.
  2. L'artisan graveur colle ce dessin contre une planche de bois (Cerisier ou catalpa), puis évide à l'aide de gouges (Marunomi ) les zones où le papier est blanc, créant ainsi le dessin en relief sur la planche, mais détruisant l'œuvre originale au cours de ce processus.
  3. La planche ainsi gravée ("Planche de trait") est encrée et imprimée de manière à produire des copies quasiment parfaites du dessin original.
  4. Ces épreuves sont à leur tour collées à de nouvelles planches de bois, et les zones du dessin à colorer d'une couleur particulière sont laissées en relief. Chacune des planches imprimera au moins une couleur dans l'image finale. Ce sont les "Planches de couleurs".
  5. Le jeu de planches de bois résultant est encré dans les différentes couleurs et appliqué successivement sur le papier. Le parfait ajustement de chaque planche par rapport au reste de l'image est obtenu par des marques de calage appelées Kento . L'encrage est obtenu en frottant le papier contre la planche encrée à l'aide d'un tampon Baren en corde de bambou 1.

 

 

L'impression finale porte les motifs de chacune des planches, certaines pouvant être appliquées plus d'une fois afin d'obtenir la profondeur de teinte souhaitée.

 

 

Démonstration de Maitre Nakata Noboru

Une démonstration d'un maître d'Ukiyo-e traditionnel, devant un public internationale dans le quartier de Mejiro, à Tokyo.

Maitre Nakata, avec une parfaite maîtrise de son équipement, intallé sur une petite scène, donnait des informations sur le processus et répondait aux questions des différentes personnes.

Maitre Nakata Noboru débute en fixant une feuille de papier


Pour tous ceux qui ne savent pas ... les Ukiyo-e, ressemblent visuellement à des peintures (Comme l'étaient les originaux), mais cette forme d'art est ancrée dans la reproduction d'originaux. Les images à imprimer étaient faites de manière à être reproduites en grand nombre ... donner l'apparence d'un image "Originale" n'est qu'une explication un peu vague.

Plaque d'impression de la "Grande vague de Kanagawa"

et les pots des différentes teintes nécessaires

 

Il est très impressionnant de voir des images très détaillées imprimés uniquement avec des plaques de bois. La démonstration porte sur la plus célèbre d'Ukiyo-e, " La Grande Vague de Kanagawa" (Par Hokusai).

La maîtrise de l'impression de Maitre Nakata lui a permis de réaliser un certain nombre de tirages à partir de blocs en bois de cerisier. Il lui a fallu, pour construire chaque image, recommencer plusieurs fois la même opération pour imprimer couche par couche, une seule couleur à la fois, sans que celle-ci se mélange aux autres.

 

Plaques d'impression encrées et pinceaux utilisés

pour l'application de la couleur sur les plaques

 

Il travaille très rapidement (Les impressions sèchent rapidement), il met de l'eau sur le bloc, en l'étalant, puis ajoute l'encre et la colle. Lorsque les empreintes commencent à donner forme à la future image, celles-ci révèlent tout l'art intrinsèque de l'Ukiyo-e, comme le graphisme, la sculpture des plaques d'impression, la réalisation des pigments de différentes couleurs, etc.

 


Maitre Nakata Noboru, encre la plaque d'impression

 

Lorsque les empreintes furent imprimées, les personnes pouvaient toucher et admirer le résultat et travail éffectué.

Si vous comparez le gris dégradé autour du Mont Fuji à l'original, vous pouvez voir une réelle différence. Les impressions de Maitre Nakata, ont été faites uniquement pour la démonstration... la qualité (Bien que très bonne aux yeux du public) n'était pas assez bon pour la vente.

Voici le résultat : La Grande Vague de Kanagawa, d'Hokusai

L'estampe la plus célèbre au monde

 

Trois estampes d'Hokusai

Réalisées par Maitre Nakata

 

RETOUR PAGES JAPON