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Les premières origines des Geisha :


Les premières Geisha (Femmes artistes) identifiées dans l'histoire japonaise sont les Saburuko, "Celles qui servent", qui attendaient à table, faisaient la conversation et parfois vendaient des faveurs sexuelles. Le Saburuko de classe supérieure dansaient et divertissaient l'élite lors d'événements. Les Saburuko ordinaires étaient pour la plupart des filles de familles qui vivaient dans le dénuement et dans les bouleversements sociaux et politiques du 7éme siècle (Période de la réforme Taika).

 

 

En 794, l'Empereur Kammu déplaça sa capitale de Nara à Heian (Près de l'actuel Kyoto). La culture japonaise Yamato prospéra au cours de la période Heian. Cette période, vit la mise en place d'une norme de beauté particulière, ainsi que la classe des guerriers Samouraï. Les danseuses Shirabyoshi et autres artistes féminines talentueuses étaient fortement demandées tout au long de l'ère Heian, qui dura jusqu'en 1185.

 

 

Les précurseuses des Geisha au Moyen Age:


Avec le 16ème siècle et la fin de la période de chaos "Sengoku", les grandes villes japonaises développèrent des quartiers de plaisir clos. Les courtisanes ou Yujo qui vivaient et travaillaient dans ces quartiers étaient des prostituées agréés et contrôlés par le gouvernement Tokugawa qui les classaient en fonction de leur beauté et leur savoir faire. Au sommet de la hiérarchie Yujo se trouve les Oiran, qui furent les premières actrices de théâtre Kabuki ainsi que prostituées.

 


Les Samurai n'étaient pas autorisés par la loi, à participer aux spectacles de théâtre Kabuki ou utiliser les services d'une Yujo. C'était une violation du respect des classes, qu'un membre de la classe la plus élevée (Guerriers) se mélange avec des parias tels que les acteurs et les prostituées. Toutefois, les Samouraï de l'époque de la "Pax Tokugawa" trouvérent des façons de contourner ces restrictions, et est devinrent les meilleurs clients de ces quartiers de plaisir.

 

 

L'émergence des Geisha :


Du fait que les clients étaient de plus en plus d'un rang élevé, un rang plus élevé de femmes artistes fut créé dans les quartiers de plaisir de Kyoto et dans les autres villes.

Hautement qualifiée en danse, en chant et maitrisant le jeu d'instruments de musique tels que la flûte et le Shamisen, la Geisha ne comptaient pas sur la vente de faveurs sexuelles pour gagner sa vie. Toutes ont été formées dans l'art de la conversation et du flirt. Les Geisha expertes en calligraphie, ou celles qui pouvaient improviser de belles poésies étaient les plus appréciées.

 

 

L'histoire rapporte que la première soi-disant Geisha fut Kikuya, une prostituée qui jouait du Shamisen avec talent et qui vivait dans Fukagawa vers 1750. Tout au long de la fin du 18éme et début du 19éme siècles, un certain nombre d'autres résidentes des quartiers de plaisirs commencèrent à se faire un nom, grâce à leur talent de musicienne, de danseuse ou de poète, plutôt que par la prostitution.

La première Geisha officielle fut autorisée à Kyoto en 1813, seulement 55 ans avant la restauration Meiji, avec la fin du shogunat Tokugawa et le commencement de la rapide modernisation du Japon. Malgré la fin du Shogunat Tokugawa et la dissolution de la classe des Samouraï, les Geisha ne disparurent pas.

 

 

Le Rôle des Femmes au Japon :

Dans la culture japonaise traditionnelle, la femme était respecté, elle avait une place très digne, bien qu'elle soit souvent considérée comme inférieure à l'homme.

 

 

Les Geisha sont issues des quartiers de plaisir, le "Monde flottant" d'il y a 3 siècles. Plus que de simples maisons closes, les grandes maisons vertes du 17éme siècle accueillaient des banquets réhaussés par la présence de courtisanes versées dans l'art du chat et de la danse.

 

 

 

C'est au 18éme siècle que la Geisha fait son apparition dans le milieu dissolu de la société japonaise, comme une forme d'opposition ou de rivale morale à la courtisane (Avec laquelle on le confond trop souvent) régnant à l'époque.

Dans les années 1700, on appela Geiko "Femmes artistes" (Les Geiko sont aussi les Geisha de Kyoto) les meilleures de ces courtisanes.Après des siècles de domination guerrière sous la tutelle des Samouraï, ce sont les marchands, nouveaux bourgeois, qui vont prendre le haut du pavé des grandes capitales nippones et vont instaurer un nouveau code moral empreint de valeurs esthétiques et artistiques. Les Japonais ont toujours eu un sens aigu de la hiérarchie et même la prostitution répondait à ces structures précises.

 

 

Jusque vers la moitié du 18éme siècle, on pouvait consommer à plusieurs niveaux la prostitution, soit dans les rues, soit dans les maisons closes des quartiers chauds. Les reines de cette époque étaient les Tayu ou Grandes Courtisanes, qui surclassaient les autres autant par la finesse de leurs manières que par le luxe dont elles faisaient étalage. Mais comme elles étaient fort coûteuses, on songea alors à former des femmes (Quelques hommes aussi) qui allieraient plusieurs aptitudes à la beauté pour divertir les bourgeois noceurs.

Dans les réceptions, on fait de plus en plus appel à ces personnes capables de danser, chanter, jouer d'instruments différents, raconter des histoires, faire des acrobaties ou donner de petits spectacles. Les Geisha naissent ainsi de ce désir de marier tous les plaisirs en une seule personne. La Gei (Art) Sha (Personne) allait désormais incarner la plus esthétique des manifestations du plaisir et du divertissement.

 

Le maquillage élaboré et la blancheur

 

Spirituelle, volubile et voluptueuse, elle rassemble ce que la morale confucéenne prohibait aux femmes vertueuses. Les Geisha sont aussi recherchées pour leur esprit et leur conversation.

Les Geisha furent souvent d'abord des prostitués. Furieuse de cette terrible concurrence, les courtisanes exigèrent du gouvernement une loi leur interdisant de passer la nuit avec leurs clients : le métier de Geisha en sorti grandi.

Organisées à la façon d'une corporation, les Geisha voient leurs activités réglementées par des heures fixes de travail, des uniformes et un code d'éthique rigoureux. Le visage fardé de blanc, le Kimono de soie sanglé à la perfection, le Tatami sous le bras, les Geisha ne sont toutefois pas à vendre, ce ne sont pas des prostituées. Pourtant, beaucoup de prostituées ont revendiqué un statut de Geisha pour appâter les hommes. Cette usurpation a considérablement entaché la réputation de ces artistes superbes.

 

 

 

Elle cherchera à se trouver un "Danna", protecteur fortuné qui fera d'elle sa maitresse. Plusieurs premiers ministres du Japon en ont même épousé.

A la belle époque les Geisha étaient formées dès l'enfance. Nombre de jeunes filles rêvent de devenir Geisha, mais moins d'une sur trois supportera la rigueur de la formation réservée aux "Maiko"(Apprenties) dans les "Okiya" (Maisons de Geisha), où leur sont enseignés le chant, la danse, le Shamisen (Luth à 3 cordes), la cérémonie du thé et le maintien. Les Geisha doivent maîtriser à la perfection, ces arts traditionnels.

 


Son mari était choisi par ses parents : les alliances entre familles Samouraï ne pouvaient être laissées au hasard.

Le premier devoir d'une épouse était d'engendrer un fils qui hériterait du domaine paternel. Il lui incombait aussi d'éduquer ses filles, de leur enseigner les bonnes manières, de leur apprendre à lire et à écrire, ainsi qu'a porter les tenues de cérémonie.

Malgré tout cela, les femmes qui ont vécues durant ces temps la étaient fortes, je dirais même très fortes, en effet elles vivaient quotidiennement (Selon les époques) le départ de leur maris au combat, et attendaient parfois des mois et des mois le retour de leur bien-aimé.

 

 

 

Leur vie était très aléatoire selon leur statut, en effet, parmi ces femmes, l'on trouvait aussi des nourrices, qui s'occupaient des jeunes enfants et qui partageaient leur jeux (Ex : cerf-volant), mais aussi les Vieilles femmes et les veuves, qui menaient une vie paisible, donnant des conseils mais détenant peu de pouvoir.

Ceci étant tout de même un nombre peux important en comparaison au femmes de ménage, aux femmes de chambre, aux cuisinières mais surtout au femme qui travaillaient au champs, etc.

 

 

A l'époque les femmes ne pouvaient avoir accès à des postes plus élevé que l'homme.

Le rôle de la femme du Samouraï était entre autre de commander aux soldats en l'absence de son mari, faire les comptes, engendrer des héritiers et les éduquer, mais aussi de rendre grâce à Bouddha.

 

 

Les femmes Samouraï devaient leur rang et leur sécurité aux arts martiaux. Certaines se fiaient aux hommes pour les défendre, d'autres apprenaient elles-mêmes à se battre.

Dans les villes, les femmes devenaient parfois Geisha ("Personne qui pratique les arts"). Elles prennent le rôle d'hôtesses au cours de repas et initient des jeux et activités pour divertir les invités.

Les Samouraï les fréquentaient pour se distraire, c'étaient souvent de véritable artistes, musiciennes, poètes ou conteuses.

 

 

Les Maiko, les Geisha/Geiko

 

Bien que l'âge d'or des Geisha fût court, leur activité perdure toujours aujourd'hui.

C'était la deuxième guerre mondiale qui porta vraiment un coup à la profession, car presque toutes les jeunes femmes devaient travailler dans les usines pour soutenir l'effort de guerre et il ne restait que très peu d'hommes pour fréquenter les salons de thé et les bars.

 

 

Grâce à la discipline et talent, la Geisha a créé une vie de beauté. Elle s'est faite à l'image de la femme parfaite, l'incarnation de la culture japonaise et du raffinement, une œuvre d'art vivante. Son activité consiste à vendre du rêve de luxe, de romance et de l'exclusivité aux hommes les plus riches et les plus puissants du Japon.

 

 

Populaire auprès des touristes et des hommes d'affaires, la Geisha moderne supporte également toute une industrie. Elles fournissent du travail pour les musiciens, les danseurs, les calligraphes, etc, qui forment les Geisha. Les Geisha achetent également des produits haut-de-gamme traditionnels tels que les Kimono, les ombrelles, les éventails, les chaussures, etc, permettant aux artisans de préserver leur travail leur savoir faire.

Aujourd'hui, peu d'entre elles exercent encore leur admirable métier et leur nombre diminue chaque année. Et bientôt, la magnificence des Geisha ne survivra plus que pour divertir le touriste...

 

 

L'habillement des Geisha :


Les Geisha portent un Kimono d'extérieur lumineux, deux sous-Kimono, 11 Obi (Ceintures), leurs cheveux sont laqués et appareillés d'ornements. Elles appliquent une couche de peinture blanche, ainsi que du maquillage. Avant les Geisha revêtaient leurs Kimono, pour appliquer leur maquillage de poudre blanche sur le visage et peindre leur cou et leur dos. Certaines Geisha peignent leurs dents en noir, une coutume autrefois considéré comme un critère de beauté pour les femmes.

 

Vêtements d'une Maiko et d'une Geisha

La mise en place des Obi et des Kimono, ressemble à un complexe puzzle. Il faut environ trois heures à une Geisha pour se maquiller et s'habiller avec leurs vêtements, qui peuvent coûter plus de 30,000€. De jeunes assistantes aident souvent les Geisha à s'habiller. Un homme est parfois nécessaire pour mettre en place tous les Obi, car cela réclame beaucoup d'énergie et de force. Les vêtements d'une Geisha pèsent environ entre 10 et 20 kilos.

 

Obi

 

Le Obi des Geisha toujours plus clair que le Kimono, il est noué simplement sans extravagance. Dans certaines occasions il est possible que la Geisha revête un Kimono plus coloré et plus long nommé "Susohiki". Couleurs et dessins du Kimono changeront régulièrement au rythme des saisons et des événements. Le col des Kimono change selon le niveau d'apprentissage de la Geisha. Le col du Kimono de la Maiko est rouge et blanc rehaussé d'or et/ou d'argent celui des Geisha est entièrement blanc. Pour les cérémonie les plus importante, il est possible que l'Okiya (Maison de Geisha) prête à ses pensionnaires Geisha, un Kimono frappé du blason "Mon" d e la maison. Le blason est placé à 5 endroits (Sur chaque manche, au devant de chaque épaule et au milieu du dos). Ces kimonos sont de type Kurotomesode, cela signifie qu'il sont noir uni, les seul motifs autorisés se trouvant sous ou au niveau des hanches.

 

 

Les chaussures des Geisha :

 

Les Geisha portent, en fonction des conditions météorologiques, des "Zori " ou des "Geta" pour l'extérieur et des Tabi en intérieur. La Geisha chausse aussi des " Okobo ". Les Zori sont des sandales en paille grossièrement tissés alors que les Okobo des Geisha sont laquées. Les Okobo sont des chaussures traditionnelles japonaises caractérisées par leur hauteur importante. Les Okobo sont portés de nos jours par les fillettes lors des festivités du Shichi-go-san, par les mariées en tenues traditionnelles et par les Maiko.

 

 

 

Chez les Maiko la couleur de la lanière des Okobo (Hanao), est une indication du statut de son porteur dans la hiérarchie de son Okiya , les lanières rouges sont réservées aux Maiko débutantes, les jaunes, bleues ou roses aux jeunes femmes en fin d'apprentissage. Les Okobo sont généralement fabriquées dans une pièce unique de bois de paulownia évidée et elles peuvent être laqués de noir pour les mois d'été, posséder un piètement en paille de riz ou être ornées de motifs auspicieux tel que les grues ou les Noshi pour les fêtes.

 

Okobo

 

 

 

Les coiffures des Geisha :

 

 


Les coiffures des Geisha sont des chignons traditionnels japonais. Elles sont faites chez un coiffeur spécialisé et doivent tenir une semaine. Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les Geisha doivent dormir sur un repose-nuque (Takamakura). Les chignons tires beaucoup sur les cheveux au sommet du crâne, beaucoup d'anciennes Geisha ont une calvitie. Cela disparaît de nos jours, d'une part parce que les Maiko débutent plus tard qu'avant et d'autre part parce que certaines Geisha utilisent des perruques. La coiffure typique des Maiko est composée d'un chignon divisé en deux et apparaît au milieu une étoffe de soie rouge. Les Geisha plus âgées portent d'autres types de chignon comme le Marumage, les chignons sont ornés de peignes, ainsi que d'épingles à cheveux.

 

 


Comme beaucoup de choses dans le monde des Geisha, les coiffures de la Geisha et de la Maiko sont ritualisées. Chaque coiffure, possède une signification particulière et notamment son caractère saisonnier, ainsi les coiffures peuventnous donner des informations sur la femme, juste en examinant ses cheveux.


On distingue au moins 4 types de Shimada : le "Shimada" porté par les jeunes femmes célibataires, le "Tsubushi shimada" moins haut, il est porté par les femmes plus âgées, l'"Uiwata" agrémenté de tissu, et un "Shimada" ressemblant à une pêche qui et exclusivement porté par les Maiko.

Mishidashi

C'est une coiffure de type Ware-shinobu avec avec Kanzashi spécial, portée spécifiquement pour les débuts d'une Maiko.



Ware - Shinobu

Le premier style de coiffure, il est conçu pour être complexe et souligner la beauté de la Maiko.



Ofuku

Le Style "pêche coupée"' porté aprèsle Mizuage ou le niveau de maturité est atteint . La touche de rouge (Et non plus rouge et blanc) est destinée à être suggestive et les types de décorations dans les cheveux doivent changer pour correspondre au style de coiffure.

 


Yakko - shimada

Une coiffure formelle portée pour des récitals de danse, ce style de coiffure fut communément portés par les femmes mariées.



Katsuyama

Une coiffure particulière portée pour les récitals de danse de saison des cerises (Danse des cerises) .

 

Sakko

Un style de coiffure porté pendant les deux derniers mois de l' apprentissage d'une Maiko. Ses ornements de cheveux doivent maintenant être plus subtil , mais encore plus audacieux que ceux d'une Geisha.

 

 

 

Pour la nuit :

Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les Geisha doivent dormir sur un repose-nuque, (Le Takamakura).

 

Takamakura, (Repose-nuque)

 

 

Le maquillage des Geisha :


Les origines du maquillage blanc sur le visage des Geisha sont encore aujourd'hui incertaines. Une théorie veut qu'au Moyen-Age, un voyageur japonais de retour d'Europe, rapporta cette pratique empruntée au canon de beauté de cette époque, (Beauté pâle).

Bien que cela puisse sembler tout à fait plausible, le maquillage blanc proviendrait plutot de la Chine et aurait été adopté plus tard par les courtisanes japonaises. Considérant que son utilisation est apparu dans l'ère Heian (794-1185 avant J.C), à l'époque où la Chine eut une forte influence culturelle sur le Japon, cette version parait la plus probable.

 

 

Les femmes de l'ère Heian utilisaient de la poudre de riz mélangé avec l'eau pour former une pâte qu'elles appliquaient en fine couche sur le visage. Ensuite, elles supprimaient leurs sourcils en appliquant de la peinture en épaisseur et dessinaient en noir, de faux sourcils. Les lèvres sont peintes en rouge.

Pour terminer ce look spectaculaire les dents étaient teintées en noir avec un mélange de fer oxydé imprégné d'une solution acide. La coutume du noircissement des dents date de la fin de l'ère Meiji et est maintenant utilisée seulement par les acteurs de Kabuki et par les Maiko (Geisha en formation) pendant la semaine avant qu'elle deviennent Geiko. Le look romantique de l'époque Heian a ensuite été adopté par les courtisanes des quartiers de plaisir qui en essayaient de retrouver l'élégance typique du révolu "Age d'or".

 

 

Quand les Geisha sont apparues dans les quartiers de plaisir, elles se distinguaient des courtisanes par leurs vêtements plus sombrement colorés et décorés, ainsi que par leurs coiffures moins élaborées et un maquillage plus simple. C'était dû à des lois spécifiques qui furent appliquées, pour tenter d'arrêter que les Geisha rivalisent avec les courtisanes des quartiers de plaisir.

Cela a été au contraire en faveur des Geisha, qui commençaient à incarner le "Iki", le chic et l'intelligence. Au fil des années, elles adoptérent également une apparence plus flashy avec des maquillages, des coiffures et des Kimono.

 

 

Le maquillage que l'on associe aux Geisha est en réalité celui des Maiko. Au début de leur carrière, les Maiko doivent porter chaque jour le maquillage blanc et s'entrainer à le faire sans l'aide de leur sœur aînée (La Geisha qui la prend sous son aile protectrice) ou le Okasan (Le propriétaire de l'Okiya dont elles font parties). Après avoir été une Geisha pendant trois ans, le maquillage devient plus léger et elle commence à porter ses cheveux tirés en arrière en un simple chignon. La raison en est que l'art (GEI) et sa "beauté" sont maintenant arrivés à maturité, contrairement à son apparence. Pour les occasions formelles et les danses, elle porte une perruque (Katsura) et un lourd maquillage. L'application du maquillage est un processus compliqué qui prend du temps. Un mélange de cire et d'huile appelé Bintsuke-abura est appliqué sur la peau du visage, du cou et de la poitrine avec une brosse. Le visage est entièrement fardé de blanc, par-dessus une couche d'huile. Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou, puis l'excédent est tamponné avec une éponge.

 


Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup d'anciennes Geisha souffraient de maladies et de problèmes de peau. De nos jours, il est à base de poudre de riz. La nuque est également maquillée de blanc, en laissant apparaître une partie de la peau de la Geisha. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge, les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon de paulownia, ou avec du khol et la bouche peut être entièrement teintée de rouge, mais beaucoup de Maiko maquillent uniquement leur lèvre inférieure, de façon a avoir un air boudeur.

 



Le maquillage est une opération délicate et les Maiko se font souvent aider par leur Okasan ou par une maquilleuse lorsqu'elles débutent, par la suite elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes. Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage, les Geisha de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage, sauf pour les grandes occasions.

 

 

La formations des Geisha :

 

Une Maiko est une apprentie Geiko/Geisha, qui a généralement entre 15 et 20 ans. Les Maiko subissent un long entraînement de type militaire strict. Elles étudient l'étiquette, les manières des hommes, la façon de marcher avec calme, etc. Son costume comporte généralement davantage d'ornaments que celui de la Geiko, afin de masquer la différence d'expérience qu'il existe entre elles. La manière la plus aisée de distinguer une Maiko d'une Geiko/Geisha est de regarder leurs cheveux (La Geiko/Geisha, plus âgée, porte une perruque, tandis que la coiffure de la Maiko est réalisée avec ses propres cheveux) et leurs Kimono (Celui de la Maiko a de longues manches). Avec son visage très poudré et sa bouche réduite en 2 pétales rouge vif, la Geisha est une oeuvre d'art vivante, icone de la féminité.

 

Une Okosan (Mère) avec une de ses Maiko

 

Alors que les Maiko traditionnelle "Apprentie Geisha", commencent leur formation à environ 6 ans, aujourd'hui, tous les étudiants japonais doivent rester à l'école jusqu'à 15 ans. Ainsi, les filles de Kyoto peuvent commencer leur formation à 16 ans, tandis que ceux de Tokyo prennent l'habitude d'attendre jusqu'à ce qu'elles aient 18 ans.

Le chemin d'une jeune femme voulant devenir Maiko (Apprentie Geisha) commence par être acceptée par une Okiya (Maison de Geisha). Dans l'Okiya, il existe une hiérarchie et certaines règles à respecter pour la vie en communauté. Citons par exemple une règle tacite selon laquelle les dernières Geisha arrivées rangent leurs chaussures tout en haut des casiers comme sur une échelle.


 

L'incroyable vérité sur les Geisha

 

La formation des Maiko

Un contrat est établi . L'Okiya paie (Des sommes considérables) les dépenses de formation de la Maiko. Cela comprend l'achat d'une variété de Kimono très chers. Une Geisha de l'Okiya devient la marraine de la jeune Maiko .

Les Geisha

Lorsque la Maiko devient une Geisha elle se fera beaucoup d'argent en travaillant dans un salon de thé (Ochaya) où en divertissant les hommes. Cela inclut la conversation, la musique, la danse et les arts traditionnels (Calligraphie, Ikebana, etc..). Elle fera aussi des spectacles publics sur les arts des Geisha.

La Geisha va payer une grande partie de ses gains à la maison. Pendant tout ce temps, elle vivra dans la maison avec les autres Geisha, les Maiko et les servantes. La patronne de la maison, appelée aussi "Mère" (Okasan) gère le monde matriarcal des Geisha. Elle réglemente strictement la vie de tout le monde dans l'Okiya .

Okiya, maison de Geisha

 

Lorsque le contrat de la Geisha est remplit, elle est libre de quitter la maison. Elle peut décider de vivre en dehors de la maison et continuer à travailler comme Geisha. À ce moment là, elle aura plus de liberté. Dans de nombreux cas, les Geisha finnissent leur carrière en se mariant à des clients fortunés.

Dans d'autres cas, la Geisha est adoptée par la mère de la maison et continue à vivre dans la maison indéfiniment. C'est le chemin pour devenir une Okasan. La Geisha vit dans une petite communauté qui valorise la tradition. Les filles de Geisha deviennent souvent Geisha elles-mêmes.

 

 

Le Mizuage :

Une apprentie devient geisha après son Mizuage. Le Mizuage consiste en l'achat de la virginité de la Geisha par un homme. Sa virginité est en quelque sorte mis en vente au enchère et c'est le plus offrent qui l'obtient...

 


Quand une apprentie Geisha est prête pour son Mizuage, elle offre des "Ekubo" (Gâteau de riz signifiant ayant un petit creux sur le dessus avec un minuscule cercle rouge au centre) aux hommes pour qu'ils le sachent...

 

 

Le Danna ou Protecteur :


Il arrive qu'une Geisha cède à un homme qu'elle trouve séduisant. Mais elles restera discrète car sa réputation et son aisance financière sont en jeu. Le "Danna", s'il veut s'engager dans une longue liaison, sera prêt à faire une proposition honnête. Alors la Geisha acceptera un tel arrangement avec joie. On ne gagne vraiment de l'argent qu'en ayant un Danna.

 

Une Geisha avec son Danna

 

Si la Geisha se lie à un Danna, elle le fera par l'intermédiaire d'une cérémonie. Ce lien dure 6 mois, parfois davantage. Le Danna réglera une partie des dettes de la Geisha (Qui rembourse son Okiya pour les frais engendrés depuis son arrivée à l'Okiya). Il rembourse une partie de ses dépenses (Son maquillage, ses leçons, , sa taxe d'enregistrement, ses repas). Il lui paiera des bijoux, des Kimono et sponsorisera pour elle des spectacles de danses. Outre son entretien, qui lui coûtera des sommes folles, le "Danna" continuera à payer la Geisha à son tarif horaire (Comme le font ses autres clients) chaque fois qu'il passera du temps avec elle. Parfois, il paiera davantage que le tarif habituel, afin de montrer sa bonne volonté. Mais il a également droit à certains "Privilèges".
Quand une geisha arrive dans une maison de thé, la maîtresse de la maison allume un bâtonnet d'encens qui met environ une heure à se consumer. On appelle cela une "O-hana" ou "Fleur". Les honoraires de la Geisha sont calculés selon le nombre de bâtons d'encens consumés au moment du départ. Le prix d'une O-hana est fixé par le Bureau d'Enregistrement

 

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