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ORIGINE

Le Sumo est un sport de lutte japonais. Le combat Sumo se caractérise par le gabarit des lutteurs ainsi que par les nombreux rites traditionnels qui entourent les combats. Ce sport reste très populaire au Japon.

 

 

Le Sumo fut mentionné pour la première fois en 712 dans le Kojiki, ou Récit des Temps Anciens, premier livre d'écriture japonaise. Le Kojiki relate la victoire de Takemikazuchi contre Takeminakata, deux Dieux anciens lors d'un combat de Sumo. C'est ainsi que le peuple mené par Takemikazuchi obtint la possession des îles japonaises et que fut fondée la famille impériale dont est issu l'actuel Empereur.

Mis à part cette légende, il semble que les combats Sumo sont apparus il y a près de 1500 ans, sous forme de rituels religieux Shinto : des combats Sumo ainsi que des danses et du théâtre étaient dédiés aux Dieux (Kami) en même temps que des prières pour obtenir de bonnes récoltes.

 

 

Période Nara

Au 8éme siècle, les combats Sumo sont introduits dans les cérémonies de la Cour Impériale. Des tournois annuels sont organisés, accompagnés de musique et de danses auxquelles participent les combattants victorieux. Les combats de l'époque, qui mélangent boxe et lutte et qui autorisent presque tous les coups, restent très éloignés des combats de Sumo actuels. Cependant, sous l'influence de la Cour Impériale, des règles furent progressivement formulées, des techniques furent développées et le combat Sumo devint proche de ce qu'il est actuellement.

 

 

À partir de la Période Kamakura

L'établissement d'une dictature militaire à Kamakura en 1192 est suivie d'une longue période de guerres et d'instabilité. Le combat Sumo est tout naturellement vu par les chefs sous l'angle militaire et est utilisé pour augmenter l'efficacité au combat des soldats.

L'unification du Japon sous le Shogunat Tokugawa, en 1603, est suivi d'une période de paix et de prospérité, marquée par le développement d'une classe aisée de commerçants. Des groupes de Sumo professionnels sont créés pour divertir la classe bourgeoise et le combat sumo prend sa forme actuelle, en tant que sport national du Japon.

 

 

LES RIKISHI (Lutteurs Sumo)

Le Sumo professionnel est un sport réservé aux hommes. Les lutteurs de Sumo sont appelés au Japon Rikishi : litt. "Professionnel de la force", voir O-sumo-san :  Monsieur Sumo, avec une marque de respect, plutôt que Sumotori, appellation usitée en France, mais peu au Japon, si ce n'est pour les débutants.

 

 

Lors des combats, ils ne sont vêtus que du Mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe, qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Celle-ci fait réglementairement entre 9 et 14 mètres suivant la corpulence du Rikishi. Ils sont coiffés selon le style chon mage : les cheveux, lissés avec de l'huile, sont maintenus par un chignon. Un Rikishi garde ses cheveux longs pendant toute sa carrière active, son départ à la retraite est marqué par une cérémonie (Danpatsu-shiki) au cours de laquelle ce Chon mage est coupé. Les Rikishi des divisions supérieures sont coiffées en Oicho-mage (Le chignon a une forme une feuille de gingko) lorsqu'ils sont en tournoi ou en représentation.

 

La hiérarchie des Sumo

 

Il n'y a pas de catégorie de poids pour les Rikishi et il peut arriver que l'un des combattants ait plus du double du poids de l'autre (Les poids de Rikishi pouvant aller de 70 à 280 kg). Cependant, les Rikishi des meilleures divisions pèsent en moyenne environ 150 kg, poids semblant le plus à même d'assurer à la fois stabilité et souplesse.

La vie quotidienne du Rikishi est très réglementée : réveil à 5 heures du matin, entraînement, repas de midi à base de Chanko nabe, sieste et repas du soir également à base de Chanko nabe. Les entraînements suivent un certain nombre de rituels ancestraux et les lutteurs les mieux classés se font servir par les apprentis.

 

Mawashi (Pagne de soie)


Pour les combats, les Rikishi sont nues à l'exception d'un pagne de soie appelé Mawashi. Fabriqué en tissu de soie lourde d'environ 10 mètres de long par 2 pieds de large, il est plié en six puis enroulé autour de la taille (Quatre à sept fois selon la circonférence du Rikishi).

Le Mawashi est un élément fondamental de l' équipement du Rikishi. Soixante dix pourcents des combats ont été gagnés par des Rikishi qui ont réalisé des techniques en saisissant le Mawashi de l'adversaire. Les cordes qui pendent devant sont en soie raidie avec de la colle et ne sont que purement ornementales.

 

Mawashi

 

Après être monté sur le Dohyo, chaque Rikishi réalise une série de mouvements symboliques et rituels. Pour laver son esprit et son corps, il se rince symboliquement la bouche avec de l'eau (Source de pureté) et s'essuie le corps avec une serviette en papier.

Certains mouvements sont répétés pendant le Dohyo-iri du Yokozuna. Chaque Rikishi disperse aussi une poignée de sel pour purifier l'air de combat. Cela est en outre censé le protéger contre les blessures. Le jet de sel vers l'est est cependant, réservé aux Maku-uchi, Juryo et Maku-shita Rikishi.      

 

 

 

LE DOHYO (Aire de combat)

 

 

Le Dohyo : l'aire de combat circulaire a une surface de 1.67 m2 pour une hauteur de 60 cm de haut et est construit dans un type d'argile spéciale. La surface dure est recouverte d'une fine couche de sable. Le combat est confiné à un cercle restreint d' un peu plus de 4.50m de diamètre. Traditionnellement, il ressemble à un toit d' un temple Shintoïste, soutenu par quatre piliers, mais afin d'éliminer pour les retransmissions télé, le Tsuriyane (Toit suspendu) a été suspendu et ses piliers ont été coupés pour supprimer les angles morts donnant le style que nous connaissons aujourd'hui.

 

Le Dohyo doit toujours être propre et uniforme

 

Des personnes sont préposées à son entretien

 

 

Marches d'accés au Dohyo

 

L'air de combat des Sumo est appelé Dohyo, l'origine du nom provient du fait qu'il est composé en partie de sacs de paille de riz. La plus grande partie de chaque sac de riz est solidement enfouies dans la terre.

 

Tsuriyane

 

Les quatre coins du Tsuriyane sont décorés avec des glands de quatre couleurs différentes. Ces quatre couleurs expriment les quatre saisons et les quatre animaux sacrés (Dieux) que l'on prie pour obtenir de bonnes récoltes.

 

 

Le Ryogoku Kokugikan (Hall du sport national de Ryogoku) a une orientation unique indiquant les quatre points cardinaux. L'entrée principale se situe côté nord (Shomen  : nord) et son côté opposé au sud (Mukou-shomen : sud). A la droite du Shomen se trouve le Nishi (L'ouest) et à la gauche le Higashi (L'est).

 

Orientations et Dieux protecteurs du Hoyo

 

Les 2 éléments nécessaires au rituel :

Eau : Les lutteurs se rincent la bouche avec une eau de purification avant de débuter le combat.

Sel : Avant le début du combat, les lutteurs jettent une poignée de sel sur le dohyo, rite de purification Shintoïste.

 

Rituel de l'eau réalisé par un Gyoji

 

 

Rituel du sel réalisé par un Sumo

 

Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du Shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le Dohyo, on parle alors de Kiyome no shio. Il y a également le rituel de "L'eau de force" que le Rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.

 

 

Le combat débute au signal du Gyoji, l'arbitre, qui présente alors l'autre face de son éventail. Après une phase d'observation, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat. La confrontation physique peut alors commencer (Le début du combat où les deux lutteurs se jettent littéralement l'un sur l'autre est appelé Tachi-ai), les deux protagonistes s'élancent l'un vers l'autre, le but étant d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées. Ces prises gagnantes sont appelées Kimarite.

 

 

 

LES CEREMONIES

 

Dohyo-iri

 


Le Sumo a réussi à survivre avec ses rituels et son étiquette traditionnelle intacte, ce qui le rend unique parmi tous les autres sports. Chaque jour du tournoi, juste avant les matches de Maku-uchi (1ére division) une cérémonie d'entrée dans le Dohyo est réalisée par les meilleurs Rikishi.

Une équipe de Maku-uchi Rikishi portant le Kesho-mawashi (Tablier de cérémonie) descendent l'allée centrale dans l'ordre inverse de leur rang. Ces tabliers, en soie, sont richement brodés avec différents motifs et ourlés de franges d'or. Ils peuvent couter jusqu'à 400.000 à 500.000 yen. Traditionnellement, une équipe de Rikishi montent sur le Dohyo, puis lorsqu'ils en descendent, une autre équipe montent par l'allée d' en face, puis le rituel se répète. Plus tôt dans la journée, le Juryo (Catégories inférieures) effectue une cérémonie semblable.

 

 

Les rôles principaux dans le Dohyo-iri sont réservés aux Yokozuna qui n'ont jusqu'à présent pas pris part à la cérémonie. Un Yokozuna descend l'allée assisté par un Gyoji (Haut gradé) et par deux Maku-uchi Rikishi en Kesho-mawashi, un des deux porte un sabre. Autour de son Kesho-mawashi, le Yokozuna porte une corde massive de chanvre tressée pesant de 11 à 15 kilos attachée à l'arrière et ornée devant de bandes de papier suspendus. C'est un symbole religieux courant au Japon. On le retrouve pendu dans les sanctuaires Shinto et dans les maisons sur l'autel des dieux.

 

 

Bien que le Gyoji et deux préposés s'accroupir dans le Dohyo, le Yokozuna effectue la cérémonie Dohyo-iri avec la plus grande dignité. Après avoir tapé des mains pour attirer l'attention des dieux, le Yokozuna tend ses bras sur les côtés et tourne ses paumes vers le haut pour montrer qu'il ne cache pas d'armes. Il lève ensuite une jambe en l'air, puis l'autre, en les reposant fortement et bruyamment sur le sol, afin de faire fuir le mal du Dohyo.

 

Yumitori-shiki


Le rite de la danse arc clôture la journée. Après le dernier match final un Makushita Rikishi est spécialement choisi pour monter sur le Dohyo, le Gyoji lui remet un arc avec lequelle il effectue le Yumitori-shiki (Danse de l'arc). Cette cérémonie fut introduite pendant la période Edo, lorsque le Rikishi gagnant recevait un arc en récompense et réalisait la danse de l'arc pour exprimer sa satisfaction.

 

 

Shikiri

Les Rikishi, s'accroupissent et face à face dans le centre de l'aire de combat, se penchent en avant en prenant appuis sur le sol avec leurs poings et procèdent à une intimidation.

C'est cette partie du rituel que l'on appelle le Shikiri.

 

 

Le match ne commence pas tout de suite, ils engagent une guerre physique et psychologique. Ils retournent dans leurs coins pour prendre le sel et le disperser, puis ils retournent à leur place. Ils répètent le processus encore et encore, généralement jusqu'aux quatre bonnes minutes permises par le règlement. (Les Juryo Rikishi ont seulement droit à trois minutes et la dernière catégorie doit commencer la première fois). Théoriquement ils attendent le moment où tous les deux se sentent psychologiquement prêts. Cela donne aux Rikishi le temps de se préparer et de faire monter d'un cran l'excitation des spectateurs.

Pour ceux qui trouvent que les commence par de longues attentes, il est intéressant de noter que ce n'est que très récemment qu'un délai maximum a été fixé. Jadis, le début d'un combat pouvait être reporté indéfiniment. En 1928, le délai de dix minutes a été instauré, puis plus tard, réduit à sept, puis à cinq, jusqu'aux quatre minutes actuelles. Le combat, en lui-même, est généralement l'affaire de quelques minutes, en moins de temps qu'il n'en aura fallu pour s'échauffer, mais pour les fans du Sumo ces brefs moments procurent d'intenses frissons.

 

 

La Compétition

 

 

Catégories

 

 

Le Sumo professionnel regroupe plusieurs centaines de lutteurs, regroupés en six divisions :

Les lutteurs en Makuuchi et en Juryo sont appelés les Sekitori et sont payés par l'association japonaise de Sumo (NSK). Les trois rangs Ozeki, Sekiwake et Komusubi de la division Makuuchi sont surnommés San'yaku (Les Yokozuna y sont parfois inclus).

 

Remise de la coupe de l'Empereur

 

 

LES GYOGI

Les Gyoji sont habillés avec des vêtements très colorés accompagnent les Sumo pendant les combats sur le Dohyo. Ils sont vêtus de Kimono semblables à ceux portés par les Samouraï, il y a près de 600 ans (Epoque Kamakura). Leurs chapeaux de Cour noirs en feutre ressemblent aux chapeaux traditionnels des prêtres Shinto.

 

Tous les Gyogi des Basho

 

Comme les Rikishi, les arbitres ont une hiérarchie et seul un Tate-gyoji (Arbitre de haut rang) peut arbitrer un combat impliquant de Yokozuna. Le rang d'une Gyoji est déterminé par la couleur du cordon et du gland de son éventail. Pourpre ou violet et blanc pour un Tate-gyoji, rouge pour les San-yaku, rouge et blanc pour les Maku-uchi, bleu et blanc pour les Juryo et bleu ou noir pour les rangs inférieurs.

Les arbitres de rang supérieur utilisent des Tabi (Chaussettes) et des Zori (Sandales), contrairement aux rangs inférieurs qui arbitrent pieds nus.  

 

Rôles des Gyoji  

Le Gyoji monte sur le Dohyo avec les combattants et de sa voix aigüe appelle chacun des combattants à se positionner à un endroit précis.

La coutume veux que chaque Rikishi se choisisse un nom de Sumo poétique. Certains adoptent un nom dérivé du nom de leur Maître de Sumo ou de leur lieu de naissance. Les noms les plus souvent choisis se terminent par "Yama" (Montagne), "Gawa"  (Rivière) ou "Umi" (Mer).

 

 

Quand le combat doit commencer, le Gyoji donne le signal avec son éventail et reste toujours vigilant sur l'évolution des combattants sur le Dohyo, tout en criant des encouragements. Les juges Les juges en Kimono de cérémonie sont assis aux quatre coins du Dohyo.

Ils ont été choisis parmi les Toshiyori (Les plus anciens Rikishi de l'Association Japonaise de Sumo). Il ne faut avoir aucun doute sur la décision de l'arbitre, en cas de litige les juges montent sur le Dohyo et règlent la question entre eux. Ils peuvent sursoir à la décision de l'arbitre ou peuvent éventuellement ordonner une revanche. Le nombre de juges est identiques pour toutes les catégories. Il y a cinq juges pour tous les matches.  

 

 

Tournois ou basho

Il y a six tournois principaux par an, baptisés honbasho et durant 15 jours :

 

Ces tournois sont diffusés à travers tout le Japon et sont suivis fiévreusement par une grande partie de la population bien que la discipline soit victime de la désaffection du public depuis quelques années. Il y a en plus des tournois régionaux qui ne comptent pas dans le classement des lutteurs : les Jungyo . Ils peuvent avoir lieu à l'étranger, la France a ainsi eu la chance d'en accueillir un en 1995 à Bercy.

Les Sekitori effectuent 15 combats par tournoi, contre seulement 7 pour les quatre divisions inférieures. Le trophée que remporte le vainqueur de chaque division (Celui qui a obtenu le plus de victoires) s'appelle Yusho.

D'autres prix sont attribués à l'issue d'un Basho dans la catégorie Makuuchi  :

Tous ces prix y compris le Yusho, en plus de la prime occasionnée, octroient une augmentation du traitement du Rikishi jusqu'à sa retraite.

 

Trophées des Basho

 

 

Les salaires 

Les salaires que reçoivent les Sumo sont fonction de leur rang.

En 2000, le salaire mensuel d'un :

• Yokozuna : 2,820,000¥ ( 28,124.64 €)
• Ozeki : 2,350,000¥
• Sanyaku : 1,700,000¥
• Maegashira : 1,300,000¥
• Juryo : 1,030,000¥

 

 

La victoire dans un tournoi à d'un petit championnat (Yusho), rapporte entre 100 000¥ et 10 millions¥ dans un championnat de 1ére division. A la fin d'un Basho (Tournoi de Sumo), il existe aussi des prix décernés pour le fighting spirit (Le Sumo le plus combatif) et pour les qualités techniques.

En cas de victoire, le Sekitori ou Rikishi (Lutteur de Sumo) offre également la moitié de l'argent de son prix à ses sponsors (Cela peut à 60 000¥ par parrain).

Généralement, ils ont un groupe de fans très généreux qui leurs offrent des cadeaux tels que leur soie coûteuse Kesho-mawashi. (Sorte de grand tablier en soie brodé et avec franges épaisse en bas).

En outre, la Heya (Ecole au sein de laquelle le Rikishi vit et s'entraîne) fournit la nourriture et l'hébergement pour les nombreux Rikishi célibataires qui y vivent.

 

 

 

Classement ou Banzuke

 

 

Le tableau de classement est appelé Banzuke, et est publié suite à chaque Honbasho. Pendant le tournoi, l'objectif du Rikishi est d'obtenir plus de victoires que de défaites :

 

 

Le Banzuke reprend le classement des lutteurs mais aussi des Gyoji et même des Yobidashi, les personnes qui déclament le nom des Rikishi avant chaque combat.

Lorsqu'un Ozeki excelle au tout premier rang, la fédération peut le désigner Yokozuna, champion suprême. Il est généralement nécessaire pour cela de remporter au moins deux tournois à la suite et d'être jugé moralement digne d'un tel rang, les Yokozuna étant considérés comme les Rikishi les plus proches des Dieux, voire parfois comme des Demi-dieux. Le Yokozuna ouvre les journées de combat par une cérémonie rituelle et conserve son titre à vie et ne pourra pas régresser dans les classements. Néanmoins, si ses résultats deviennent indignes d'un Yokozuna, l'usage lui imposera de se retirer du monde du Sumo.

 

 

Fait sans précédent pour un européen, le 24 mai 2008, l'Ozeki bulgare Katsunori Kotooshu a réalisé l'exploit de gagner un tournoi à l'occasion du Natsu basho de Tokyo, insuffisant néanmoins pour devenir Yokozuna.

 

 

Le Danpatsu-shiki : quand les Sumo mettent un terme à leur carrière !

 

Les cheveux du Sumo sont lissés avec de l'huile et peignés en chignon. Il garde d'ailleurs ses cheveux longs tout au long de sa carrière et les coupe lorsqu'il prend sa retraite.

 

O-icho-mage ou Chonmage

(Coiffure des Samouraï)

 

Le Danpatsu-shiki se déroule en public dans une salle où sont accueillis les invités pour la cérémonie. Une fois les présentations effectuées, le sumotori en tenue de cérémonie (Comme les Samouraï) vient s'asseoir au milieu de la scène. Chaque invité monte tour à tour sur la scéne et s'approche de lui pour lui couper une mèche de cheveux. Le dernier à monter sur scène, généralement son Maitre de Sumo, finit de couper le chignon du Sumo (O-icho-mage) et l'emmène avec lui.

 

Danpatsu-shiki

 

Après cela, même si l'ancien Sumotori souhaite rester dans le monde du Sumo par la suite, il n'apparaitra plus avec ce type de coiffure. De même, il perdra l'usage de son nom de lutteur.

 

Le Maitre de Sumo coupe le Chonmage

 

 

 

TERMINOLOGIE

 

A

Atari : Premier contact du combat Sumo, souvent très violent. Les Rikishi se ruent l'un sur l'autre avec toute leur puissance.

 

 

B

Banzuke : Classement officiel des lutteurs sumo, mais aussi des Gyoji et des Yobidashi (Personnes qui présentent les lutteurs avant un combat).

Basho  : Tournoi.

 

 

C

Chanko- nabe : Menu très nutritif des Rikishi.

 

 

D

Danpatsu-shiki : Cérémonie de départ à la retraite au cours de laquelle le nœud de la coiffe du Rikishi est symboliquement enlevé.

Dohyo : Plateforme carrée faite d'argile tassée et d'une hauteur de 34 à 60 cm sur laquelle a lieu le combat Sumo. Un cercle de diamètre 4,55 m, fait à l'aide de ballots de paille solidement ancrés dans la plateforme, délimite l'aire de combat.

Dohyo-iri : Cérémonie d'entrée dans le Dohyo effectué par tous les Rikishi des deux meilleures divisions.

 

 

G

Gino-sho : Prix qui récompense un Rikishi de la meilleure division et de rang inférieur à Ozeki qui s'est distingué par sa technique lors d'un tournoi.

Ginboshi : Victoire d'un Maegashira sur un Yokozuna.

Gyoji : Arbitre. Il existe 8 rangs de Gyoji avec un système de promotion basé sur la compétence et l'ancienneté. Chaque arbitre choisit l'un des deux noms de clan, Kimura ou Shikimori.

Gunbai : Éventail en bois utilisé par les arbitres pour donner le signal du début du combat.

 

 

H

Heya : Ecole du Rikishi au sein de laquelle il vit et s'entraîne. Jusqu'en 1965, les lutteurs d'une même heya ne pouvaient pas se rencontrer lors des tournois officiels.

Higashi : Est (Point cardinal). Chaque division du Banzuke est séparée en 2 côtés (Nishi et Higashi), Higashi étant le plus prestigieux. Un Rikishi du côté Higashi commence le combat du côté Est du Dohyo à moins qu'il affronte un autre Rikishi du même côté.

 

 

I

Ichimon : Groupe de Heya . Il y en a actuellement : Dewanoumi, Nishonoseki, Takasago, Tokitsukaze et Tatsunami. Les Ichimon permettent de mutualiser certaines ressources entre plusieurs Heya. Chaque Ichimon organise, par exemple, des entraînements collectifs qui permettent aux Rikishi de se rencontrer en préparation des tournois. De même, les oyakata d'une même Ichimon s'entendent entre eux afin de présenter des candidats uniques aux élections des membres dirigeants (Riji) de l'association japonaise de Sumo.

Intai : Retraite sportive.

 

 

J

Jonidan : Deuxième division la plus basse du Banzuke.

Jonokuchi : Division la plus basse du Banzuke.

Juryo : Deuxième meilleure division du Banzuke et division à partir de laquelle le Rikishi reçoit les honneurs et privilèges réservés à l'élite des Sumo, la classe Sekitori.

Jungyo : Tournois d'exhibition dont les résultats ne sont pas pris en compte dans le Banzuke.

 

 

K

Kachi-koshi : Un Rikishi est Kachi koshi s'il est sûr de terminer le tournoi avec plus de victoires que de défaites. Dans la meilleure division où il y a 15 combats par tournoi, on est Kachi koshi à partir de 8 victoires.

Kanto-sho : Prix de la combativité qui récompense un Rikishi de la meilleure division et de rang inférieur à Ozeki à l'issue d'un Basho.

Kesho-mawashi : Tabliers richement décorés que portent les Rikishi des deux meilleures divisions lors de la cérémonie du Dohyo-iri.

Kettei-sen ou Yusho kettei-sen  : Combat supplémentaire à la fin du tournoi pour désigner le gagnant en cas d'égalité.

Kimarite : Prise gagnante. Il y en a officiellement 82.

Kinboshi : Victoire d'un Maegashira sur un Ozeki.

Kiyome no shio : Rite de purification du Dohyo qui consiste à jeter un poignée de sel en l'air.

Komusubi : Quatrième meilleur rang du Banzuke (Avant Maegashira et après Sekiwake).

 

 

M

Maegashira : Désigne un Rikishi de la meilleure division n'ayant pas l'un des 4 rangs réservés à l'élite de la division.

Mage : Nom de la coiffure en forme de nœud que portent les Rikishi. De styles existent : le Chon-mage porté par tous le Rikishi et le O-icho porté dans les 2 meilleures divisions lors des compétitions ou des cérémonies.

Make-koshi : Un Rikishi est Make koshi s'il est sûr de terminer le tournoi avec plus de défaites que de victoires.

Makushita : Quatrième division au bas du Banzuke.

Maku-uchi : Meilleure division du Banzuke.

Matta : Faux départ, l'un des 2 Rikishi n'ayant pas les 2 mains au sol.

Mawashi : Pagne porté par les Rikishi. C'est le seul habillement porté lors des combats et la seule prise solide.

 

 

N

Nishi : Ouest, voir Higashi.

 

 

O

O-icho : Coiffure portée par les Rikishi des 2 premières divisions lors des combats et des cérémonies.

Oyakata : L'entraineur, détenteur d'une des 105 licences

Ozeki : Deuxième rang le plus élevé des lutteurs Sumo.

 

 

R

Rikishi : Désigne un lutteur inscrit à l'association des Sumo.

 

 

S

Sagari : Ficelles ornementales en soie amidonnée portées au mawashi par les Sekitori. Elles se détachent souvent lors des combats.

Sandanme : Troisième division la plus élevée.

San'yaku : Terme utilisé pour désigner les rangs de Komusubi et Sekiwake. Initialement le terme comprenait également le rang Ozeki.

Sechie-zumo : Combats Sumo effectués à l'ancienne cour impériale, à la fois pour sa fonction religieuse et pour le divertissement.

Sekitori : Désigne les rikishi des divisions Make-uchi et Juryo.

Sekiwake : Troisième rang du Banzuke, entre Ozeki et Komusubi.

Shikiri : Rituel qui précède chaque combat.

Shikona : Nom de combat des Rikishi.

Shinpan : Juge assis autour du Dohyo. Il y en a 5 en tout lors d'un Dohyo. Ils interviennent en cas de doute à l'issue d'un combat.

Shukun-sho : Prix qui récompense un Rikishi de la meilleure division et de rang inférieur à Ozeki qui a le plus donné de mal aux Ozeki et Yokozuna lors d'un tournoi.

 

 

T

Tachi-ai : Début du combat. Les Rikishi touchent le sol avec leurs poings et le combat peut commencer.

Tachi-mochi : Assistant qui porte un sabree lors de la cérémonie du Dohyo-iri d'un Yokozuna.

Tate-gyoji : Rang le plus élevé chez les arbitres de combats Sumo. Il porte l'un des deux noms Inosuke Shikimori et Shonosuke Kimura.

Toshiyori : Désigne un Rikishi qui s'est retiré mais qui reste dans le Sumo en tant qu'employé de l'association des Sumo. Leur principale fonction est l'entraînement des Rikishi.

Tsuna : Grosse corde que le Yokozuna porte autour de la taille lors de la cérémonie du Dohyo-iri.

Tsuyuharai : Assistant qui sert d'escorte au Yokozuna lors de la cérémonie du Dohyo-iri d'un Yokozuna.

 

 

Y

Yobidashi : Présentateur officiel des combats Sumo. Au début de chaque combat il énonce en chantant les noms des Rikishi.

Yokozuna : Rang le plus élevé du Banzuke. Les Yokozuna sont souvent décrits comme les symboles vivants du Sumo.

Yumitori-shiki : Cérémonie de la danse de l'arc réalisée à la fin de chaque journée de tournoi.

Yusho : Vainqueur de tournoi.

 

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