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YAKUZA

 

 

L'origine des Yakuza

Les Yakuza sont membres des traditionnels syndicats du crime au Japon, que la police apelle "Boryokudan", ou "Groupe de violence". Les Yakuza se donnent le nom de "Ninkyo dantaï", "Organisation chevaleresque".

Le "Ninkyodo" ou "La Voie chevaleresque"

Les Yakuza suivent le "Gokudo" ou "Voie extrème", mais possédent également un certain "Code d'honneur". En effet, l’intégration de Ronin au 15éme siècle leur a apporté un certain nombre de règles, à l’image du Bushido chez les Samouraï.

Les coréens et le Burakumin sont très nombreux dans les rangs des Yakuza, parce que depuis longtemps, c'était la seule forme d'emploi qui s'offrait à eux. La plupart des membres des clans Yakuza sont coréens ou Burakumin. Le Burakumin est un groupe de japonais qui ne sont pas ethniquement différent de d'autres japonais, mais qui traditionnellement étaient traités comme des marginaux. Jadis, ils étaient des parias qui étaient affectés aux tâches impures, comme l'abattage et le dépeçage des animaux, le tannage des peaux, la fabrication de produits en cuir, le creusement des tombes et la manipulation des cadavres.

Le terme "Boryokudan" désigne tous les gangs criminels japonais de tradition séculaire, qui au 20ème siècle, se sont intégrés dans les organisations mafieuses.

Le Boryokudan date du 16ème siècle, créé à l'époque où par des Samouraï qui n'avaient plus de travail.

Leurs membres , souvent appelés Yakuza ("Bon à rien"), ou Gyangu ("Gangster"), ont adopté les rituels des Samouraï et portent souvent des tatouages élaborés.

Un Yakuza est un membre d'un groupe du crime organisé au Japon. Par extension, ce mot désigne n'importe quel voyou japonais. Les Yakuza sont représentés par quatre principaux syndicats, présents sur tout l'archipel, et possèdent également des ramifications dans la zone Pacifique et même en Occident.

Ce serait la plus grande organisation de crime organisé du monde, pourtant, ce n'est pas une organisation secrète. Ainsi, les clans ont généralement pignon sur rue, la plupart du temps sous couvert d'une structure légale de type associative.

Les organisations de Yakuza sont appelées Boryokudan, littéralement "Groupe violent". Les Yakuza considèrent ce terme comme une insulte, car il s'applique à n'importe quel criminel violent. Dans la presse occidentale, on les identifie parfois à la "Mafia japonaise".

L'origine du mot "Yakuza" apparait sous le Shogunat des Tokugawa (1603-1867). Il est tiré d'une combinaison perdante du jeu de cartes japonais appelé Oicho-Kabu, qui est traditionnellement joué avec des cartes de Kabufuda et de Hanafuda. À la fin d'une partie, les valeurs des cartes sont additionnées et l'unité de la somme représente le score du joueur. Le but du jeu est de s'approcher le plus de 19.

«  Ya  » vient de Yattsu, qui signifie huit (Peut également se dire Hachi)

«  Ku  » veut dire neuf (Le mot Kyu est aussi utilisé)

«  Za  » est sans doute une déformation de "San" qui veut dire trois

Ya-Ku-Sa est une somme de 8-9-3, soit 20 (Donc le score est de 0) qui est une main perdante. Ce nom signifie donc "Perdants", "Bons à rien". Les Yakuza sont à l'origine issus des plus pauvres, des exclus de la société.

 

 

Une autre origine est parfois évoquée : Les policiers devaient entrer parfois dans des temples pour y débusquer des joueurs, mais non sans hésitation, car les sanctuaires Shinto sont sacrés. Sur une chaise, à l'entrée, un guetteur guettait. Le "Rôle" (Yaku) de la chaise (Za) était donc d'être un rempart entre police et joueurs.

Beaucoup de membres Yakuza recrutés sont de jeunes délinquants de la rue.

Récemment, les membres des Yakuza sortaient encore avec le nom de leur organisation inscrit en évidence. Certains membres des Yakuza portent sur eux des cartes d' affaires avec le nom de leurs organisations.

Jadis, les membres de Yakuza essayaient de se démarquer. Ils portaient des costumes noirs à rayures ou des survêtements.

Aujourd'hui, ils portent souvent des combinaisons trois pièces et essayent de se fondre dans la foule. Aujourd'hui, les Yakuza sont si banals qu'il est difficile de les repérer. Les Yakuza sont friands de Mercedes noire avec vitres teintées . Les clubs de golf sont des armes populaires.

 

 

Yakuza ou le crime organisé au Japon

Les clans Yakuza représentent le crime organisé et est composé de 2500 familles. Avec ses racines dans des groupes de gangsters médiévaux, il est composé de membres qui suivent un code vieux de plusieurs siècles.

Le Yakuza a six fois la taille de la mafia italienne et est considérablement plus importante que la mafia aux États-Unis. Selon les données de la police, à travers le Japon, près de 83 000 Yakuza opèrent dans 22 syndicats du crime, qui contribuent à une économie contrôlée équivalent à 20 billions de yen (242 milliards de dollars) par an.

Au Japon, les organisations criminelles multinationales deviennent de plus en plus importantes et sont la cible d'attaque politique et policière. Les gangs ont coopéré avec davantage de groupes distincts pour développer les banques et l'économie souterraines, pour organiser des mariages blancs et de dissimuler des voitures volées afin de les exporter.

Les gangsters japonais, communément appelés Yakuza, sont parmi les plus riches du monde. Grace à l'extorsion, ils gagnent des milliards de dollars par an, Ils se livrent au chantage, à la contrebande , à la prostitution, au trafic de drogue, au contrôle du jeu, aux prêts d'argent et à d'autres rackets. Dans les grandes villes japonaises, ils contrôlent les restaurants, les bars, les salons de Pachinko, les entreprises de camionnage, les agences artistiques, les flottes de taxis, les usines et les autres entreprises.

Ils sont également impliqués dans la manipulation des marchés boursiers et de la pornographie sur Internet, ainsi que dans des activités criminelles aux États-Unis.

L'Inagawa-kai compte, selon les statistiques de l'Agence nationale de police, environ 9500 membres. Le plus grand syndicat du crime, le Yamaguchi-gumi, compte lui environ 41 000 membres.

 

 

 

Terminologie Yakuza

 

Baburu keiki : La Bulle spéculative japonaise, (Littéralement "Bulle économique") est une bulle économique survenue au Japon de 1986 à 1990 qui a concerné principalement les actifs financiers mais aussi l'immobilier. La bulle a été provoquée par un rapatriement rapide de capitaux japonais en provenance des États-Unis, suite à une dépréciation brutale du dollar américain liée aux accords du Plaza mettant terme au "Miracle économique japonais". L'explosion de cette bulle a duré plus d'une décennie avec un plus bas des indices boursiers en 2003 et une baisse des prix du foncier jusqu'en 2005. L'explosion de la bulle d'actifs japonaise a abouti à la décennie perdue (Ere Heisei) caractérisée par une période de stagnation économique et de déflation.

 

 

Giri : Obligation. Un concept très complexe de devoir, spécifique à la culture japonaise. Cela indique à la fois la reconnaissance à pour un acte de gentillesse ou l'obligation d'effectuer une vengeance. Les Yakuza se distinguent de la mafia américaine et des autres, en prétendant maintenir un sens et un attachement au Giri et au Ninjo.

 

 

Hamonjo : Expulsion. Un Yakuza expulsé n'est plus autorisé à s'associer ou faire des affaires avec le groupe, sous quelque forme et est banni du monde Yakuza. Un Hamonjo est dit être réversible, avec la punition la plus sévère, le "Zetsuen".

 

 

Kakuseiza : Speed, amphétamines et méthamphétamine. Au Japon, le commerce des drogues s'est avéré plus lucratif pour les Yakuza que l'industrie du sexe. Il pouvait représenter jusqu'à un tiers des recettes totales. Au Japon, pratiquement toute l' industrie des narcotiques est dirigé par les Yakuza.

 

 

Kigyoshatei : Société écran. Une fausse entreprise est mise en place par les Yakuza, afin d'apparaître légitime et avoir accès au privilège d'exécuter une opération légitime, alors qu'en réalité, ils réaliseront des activités illégales.

 

 

Kurumaku : Littéralement "Rideau noir". Un membre qui travaille en coulisses.

 

 

Marubo : Yakuza ou policier qui enquêtent sur les Yakuza. Terme utilisé par la police comme mot de code pour désigner les Yakuza et utilisé par les Yakuza en référence aux enquêteurs. Le terme a pour origine le symbole dessinant un cercle (Maru), ajouté au terme Boryokudan (Journalistes de la police). Les détectives sont aussi appelés Marubo-Dekka et Marubo-Keiji

 

 

Mikajimeryo : Argent de la protection. C'est une somme d'argent payer aux Yakuza en échange de leur protection, elle est due le troisième jour de chaque mois. Une sorte de Shobadai.

 

 

Mizushobai : Littéralement "Métiers de l'eau". Une entreprise avec un risque élevé. Souvent utilisé en référence aux bars, discothèques et la prostitution.

 

 

Rengo : Fédération. Un ancien suffixe pour désigner les familles Yakuza. Par exemple, le Sumiyoshi-kai était autrefois appelé le Sumiyoshi-Rengo.

 

 

Sakazukigito : Cérémonie traditionnelle, impliquant le rituel de passage avec le Saké, qui signifie une nouvelle relation entre deux individus ou un individu et un gang.

 

 

Sarakin : A bréviation de "L'homme des finances". Les usuriers, souvent avec des liens Yakuza, prêtent à des taux d'intérêt extraordinairement élevés. En 1982, environ 10.000 emprunteurs qui n'ont pas été en mesure de payer leur prêt, se sont soit suicidés ou tout ont simplement fuit leurs familles.

 

 

Shobadai : L'argent de protection payé par les commerçants aux Yakuza. De l'inversion du mot "Lieu" (Basho).

 

 

Tobashi (No)  : Argot pour quelque chose de faux, généralement enregistré le nom de quelqu'un d'autre et l'utilisé dans une arnaque, comme les téléphones portables ou les comptes bancaires.

 

 

Yamikin : Usuriers illégaux. Attribuer des prêts à des taux très importants pour ceux qui ne peuvent pas obtenir un prêt légalement. Abréviation de Yamikinyu.

 

 

Yubitsume : L'acte qui consiste à couper une partie de l'auriculaire pour expier une faute. Cette pratique a tendance à se perdre, car les Yakuza qui cherchent à se fondre dans la masse et préférer la criminalité en col blanc. Aussi connu sous Enkozume.

 

Zenaikaigi : " The All Japan Council of Patriotic Organizations" (Le Conseil Japonais des organisations patriotiques). La plus grande fédération de groupes d'extrême droite au Japon, avec plus de 150.000 membres au cours des années 1960.

 

Zetsuenjo : Pour une expulsion irréversible. Les Yakuza qui sont expulsés suivant cette procédure sont bannis du monde Yakuza et toute tentative de s'associer avec des Yakuza sera très mal accueilli, pouvant aller jusqu'à l'assassinat. Le Zetsuen entre deux groupes précédemment associé est l' équivalent à une déclaration de guerre.

 

L'ancrage historique au Japon

 

 

Les clans Yakuza sont encore actif aujourd'hui. Il organisent leurs actions dans les villes et leurs alentours. Ces "Capitales mafieuses" sont encore aujourd'hui contrôlées par les clans Yakuza qui y sont nés.

Les Yakusa sont ainsi historiquement présents sur l'île principale de Honshu, dans le Kansai (Partie occidentale de Honshu) et dans le Kanto (Centre-est). Le Kansai était occupé plutôt par des Tekiya, alors que le Kanto était en grande partie par des Bakuto. Cet héritage a entrainé certaines spécificités qui ont longtemps perduré chez les Yakusa, mais qui ont actuellement tendance à s'estomper.

Les clans, tout en restant très ancrés localement, on également réussit à développer un réseau hors du Japon, aidés par leur implantation dans des grands ports japonais de Tokyo, Kobé et Yokohama. Leur implantation internationale reste néanmoins plus limitée que les autres grandes mafias.

 

 

Les tatouages Yakuza (Irezumi)

 

Certains membres Yakuza ont des tatouages sur le corps avec des dragons, des carpes, des déesses, et de puissants personnages mythiques. Les tatouages sont généralement situés sur le dos, les épaules et les bras, les endroits cachés par les vêtements. Souvent, les bains publics sont les seuls endroits où les gens peuvent voir leurs tatouages. Le japonais les plus ordinaires évitent de se faire faire des tatouages en raison de leur association avec les Yakuza et les gangsters.

Les gens tatoués de la tête aux pieds ont souvent l'interdiction de rentrer dans les bains publics. Parce que les tatouages sont associés aux Yakuza, les tatoueurs sont parfois appelés par la police pour les aider à résoudre des crimes.

Il est habituel dans les clans de Yakuza de se tatouer, plus de 68% des Yakuza seraient tatoués, et chaque clan possède son tatouage particulier. Cette pratique est originaire du Bakuto, dont les membres se tatouaient un cercle noir autour de leurs bras à chaque crime commis.

Enfin, le tatouage est devenu un symbole de force et de courage. Le tatouage de l'intégralité du corps peut prendre plus de 100 et est très douloureux dans sa forme traditionnelle.

Le tatouage illustre, le fait que vous n'avez pas voulu vous accommoder aux règles et aux normes de la société. Il n'est là que pour illustrer votre affiliation clanique.

 

 

 

Les débuts : l'ère Edo

En dépit de leur notoriété dans le Japon moderne, l'origine précise des Yakuza est encore aujourd'hui sujette à controverse.

Les Yakuza, descendants des Bakuto et des Tekiya ...

La première hypothèse serait que les Yakuza seraient les héritiers de deux corporations distinctes :

1 - Les Bakuto (Joueurs professionnels) qui travaillaient dans les villes, sur les marchés et les foires, et contrôlaient le monde des jeux de hasard, très en vogue à l'époque (C'est encore aujourd'hui une des activités les plus lucratives des Yakuza)

2 - Les Tekiya (Colporteurs et camelots) qui travaillaient sur les routes.

À l'origine, le recrutement des membres de ces deux groupes se faisait dans les mêmes milieux (Paysans sans terres, voyous). Chaque groupe, une fois constitué, s'attachait un territoire fixe et délimité. Ils pouvaient compter jusqu'à 500 hommes armés, comme celle du mythique Bakuto Shimizu No Jirocho, le premier bandit riche et célèbre de l'époque moderne. Les Yakuza ont hérités de certaines traditions des Bakuto, notamment la tradition du Yubitsume (Doigt coupé) et de l'Irezumi (Tatouage japonais).

... ou des Machi-Yokko ?

Les Yakuza eux-mêmes privilégient une autre hypothèse : ils affirment descendre des Machi-Yokko ("Les serviteurs des villes"). Lors de la démilitarisation, ayant eu lieu dès 1603, et survenant lors du "Pax Tokugawa", période de paix qui durera 250 ans, les Samouraï représentaient 10% de la population, soit 2 à 3 millions de personnes. 500 000 sont démobilisés, dont certains deviennent des Ronins, des Samouraï sans Maitre, en rupture de ban. Ils deviennent des bandits de grands chemins, terrorisant les populations, semant le désordre, voire tuant des citoyens pour le plaisir, d'où leur nom de "Kabuki-mono"(Les "Fous").

 

 

 

De l'époque Meiji à 1945

Le statut et les activités des Yakuza vont progressivement évoluer, en parallèle des bouleversements politiques et de la structure japonaise. L'entrée dans l'ère moderne avec l'ère Meiji (1868) va symboliser le renouveau des Yakuza, qui vont étendre leur pouvoir sur toute la société.

Les activités des Tekiya vont s'intensifier, grâce à des couvertures légales (Autorisées par les liens tissés avec le gouvernement en grande partie) qui leur assurent une totale légalité de la partie émergée de leurs activités. De plus, la pratique de recrutement va s'intensifier grandement, fournissant aux organisations de plus en plus de main d'œuvre permettant d'étendre leurs pouvoirs. Du fait de l'importance grandissante des Tekiya, les trafics s'intensifient, on assiste au développement du marché noir et du commerce du sexe.

À la fin du 19éme siècle et au début du 20éme  siècle, les liens entre Yakuza et politique vont encore s'accentuer, poussés par l' ouverture du pays vers l'Occident. Les Yakuza, demeurant très attachés aux traditions, vont refuser tous contacts et actions bienveillantes à l'égard des Européens et des Américains. Ils organisent des actes terroristes visant des personnages politiques favorables à une ouverture du pays. Deux premiers ministres et deux ministres des finances, entre autres, seront ainsi assassinés.

Dans les années 1930, les Yakuza bénéficient d'une grande liberté, grâce à leur rapprochement idéologique avec la droite ultra-nationaliste, très proche du pouvoir à l'époque. Lors de l'invasion de la Mandchourie, en Chine, ces liens leurs seront très utiles. Les Yakuza seront présents pour l'occupation, et organiseront le trafic de matériaux précieux et stratégiques, ce qui leur permettra d'amasser une fortune colossale. Le lien entre les voyous et les politiques est assuré par certains parrains, les Kuromaku. Grâce à la fortune accumulée, certains de ces parrains joueront un rôle très important dans l'après-guerre, les plus connus et le plus influents étant Yoshio Kodama et Ryoichi Sasakawa.

Ils s'occupaient également de trouver et d'exploiter les femmes de réconfort pour l'armée japonaise d'occupation.

 

 

De la fin de la Seconde Guerre mondiale au début des années 1990

À la suite de la défaite lors de la Seconde Guerre mondiale, le Japon est occupé par les Américains. Des trafics s'organisent alors avec les dizaines de milliers de soldats de la force d'occupation, notamment en drogues. Les Yakuza s'occupent de la prostitution, devenue illégale. Ils profitent également du chaos généralisé pour s'approprier des terrains en toute illégalité, dans les villes où les plans cadastraux ont brûlé. En parallèle, les Coréens et les Taïwanais, utilisés comme main d'œuvre durant la guerre sur le territoire du Japon, retrouvent la liberté. Les mafias de leurs pays d'origine tentent donc de s'installer au Japon, et de prendre le contrôle du fructueux marché noir. On appela ces nouveaux arrivants les Daisangokujin. Ils agrandirent rapidement leur territoire, car les forces de police avaient été affaiblies suite à une purge effectuée par les forces d'occupation.

 

 

 

 

L'organisation interne

 

 

Les Yakuza ont une structure organisée en familles (Ikka). Ils ont adopté la structure hiérarchique traditionnelle de la société japonaise, pyramidale, mais aussi familiale, bien que les membres ne soient pas liés par le sang. Chaque "Famille" possède un patriarche, l'Oyabun (Littéralement "Le parent, le chef ", l'équivalent du parrain ), aussi appelé Kumicho (Littéralement "Le chef de clan"). Ce titre se transmet de père en fils, comme une sorte de Droit féodal, ou à une personne en qui l'Oyabun a une complète confiance.

Chaque homme accepté chez les Yakuza doit accepter ce rapport Oyabun/Kobun, en promettant la fidélité inconditionnelle et l'obéissance à son patron. Toute la structure se fonde sur cette relation Oyabun-kobun.

L'Oyabun, en tant que bon père, est obligé de fournir la protection et les bons conseils à ses enfants. Chacun des deux protagonistes respecte le code du Jingi (Jjustice et devoir). Chaque kobun peut à son tour devenir "Parrain" quand il le souhaite, tout en gardant son affiliation avec son propre Oyabun, et ainsi agrandir l'organisation mère. Le plus proche conseiller de l'Oyabun est le Saiko-komon, c'est un poste administratif qui s'occupe de l'état-major (Avocats, comptables, etc.). Le Saiko-komon dirige ses propres secteurs. Il commande ses propres subordonnés, y compris des conseillers, comptables ou avocats.

Juste en dessous se trouve le Waka-gashira, c'est le numéro deux de la "Famille", il est sous les ordres directs de l'Oyabun. Son "Petit frère", le Shatei-gashira, est de même rang, mais inférieur en autorité. Il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan. Les rangs intermédiaires sont composés des Kyodai (Les "Grands frères") et le bas de la hiérarchie par les Shatei (Petits frères).

En dehors de la famille, le Kumi-in (L'homme engagé) est un exécutant qui pourra peut-être intégrer le clan s'il s'en montre digne.

 

 

 

Les rituels et usages : "La voie chevaleresque"

Les Yakuza suivent le Gokudo, "La voie extrême". Mais ils ont également un certain "Code d'honneur". En effet, l'intégration de Ronin au 15éme  siècle leur a apporté un certain nombre de règles, à l'image du Bushido chez les Samouraï. Cette ligne de conduite, le Ninkyodo (La voie chevaleresque), contient 9 règles : Cette ligne de conduite, le Ninkyodo (la voie chevaleresque), contient 9 règles :

  1. Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
  2. Tu ne prendras pas la femme du voisin.
  3. Tu ne voleras pas l'organisation.
  4. Tu ne te drogueras pas.
  5. Tu devras obéissance et respect à ton supérieur.
  6. Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui.
  7. Tu ne devras parler du groupe à quiconque.
  8. En prison tu ne diras rien.
  9. Il n'est pas permis de tuer un Katagari (Personne ne faisant pas partie de la pègre).

La règle 9 n'est pas souvent appliquée, et peu de clans suivent encore cette éthique, et les traditions en général.

 

 

L'honneur et la politesse des Yakuza


Les Yakuza ont un fort sentiment d'honneur, ils défendent des valeurs, les traditions et le respect de la dignité. Ils détestent par-dessus tout, perdre la face.

Ils sont tenus de prêter serment de loyauté envers leur chef. Au Japon, les Yakuza ont la réputation d'être des durs au grand cœur qui aident les faibles et les pauvres.

Dans le passé, ils ont aidé la police à contrôler la violence des rues et à intimider les groupes terroristes. Les chefs demandent à leurs subordonnés d'être poli et amical et de rendre visite à leurs aînés. Certains Yakuza sont élus maires out membres du parlement.

Lors du séisme de Kobe, le Yamaguchi-gumi a fourni de l'eau minérale, du lait en poudre, des œufs frais, du pain et des couches à des milliers de victimes du séisme. Plus de 8000 repas par jour étaient servis sur un parking à côté du siège du Yamaguchi-gumi. De nombreux habitants de Kobe ont dit qu'ils avaient apporté une meilleur aide que le gouvernement.

Certains disent que les vieilles traditions disparaissent. L'ancien patron Yakuza Takayama déclare que "Les Yakuza ne se soucient plus des obligations, de la tradition, du respect et de la dignité. Il n'y a plus de règles".

 

 

La cérémonie d'intronisation

Pour devenir membre à part entière de la Famille il faut faire ses preuves, la nationalité n'ayant aucune importance, il faut prouver son attachement aux traditions et à la famille. C'est pourquoi chaque aspirant doit suivre une sorte d'apprentissage qui dure environ 6 mois, et s'il s'est montré digne, il est intronisé dans la famille.

Il participe alors à la cérémonie d'admission des nouvelles recrues, c'est un rituel commun à plusieurs mafias dans le monde. Pour les Yakuza, cette étape se nomme le Sakazuki.

Le rituel d'entrée est très cérémonieux : il s'agit d'une réception dont la date est fixée en accord avec le calendrier lunaire. Tous les participants sont vêtus de Kimono, et placés suivant un ordre établi, dans le silence le plus complet. La cérémonie se passe dans une salle traditionnelle, où sont entreposés un autel Shintoïste et une table basse avec des cadeaux.

 

 

L'Oyabun et le futur membre sont agenouillés l'un à côté de l'autre en face de témoins (Azukarinin), et préparent du saké mélangé à du sel et des arêtes de poisson, puis ils versent le liquide dans des coupes. Celle de l'Oyabun est remplie entièrement, afin de respecter son statut. Le Saké symbolise ici les liens du sang. Ils boivent ensuite une gorgée, s'échangent leurs coupes, et boivent à nouveau. Le nouveau Kobun scelle de cette manière son appartenance à la famille et à son Oyabun, il garde sa coupe (Nommée Oyako Sakazuki ), elle est le symbole de sa fidélité. Si un Yakuza rend son Oyako Sakazuki à son chef, il rompt ses liens avec sa famille.

Par la suite, l'Oyabun fait un discours rappelant les principes des ''Yakuza'', la fidélité et l'obéissance aveugle. Le rituel se clôt par la rupture du silence, où tous les participants crient en cœur "Omedeto gozaimasu".

 

 

 

Les premiers pas dans l'Organisation

Suite à cette cérémonie, le nouvel arrivant est un Yakuza à part entière et doit aider la famille en trouvant du travail.

Il s'appuie alors sur le territoire de la famille, de l'influence de son clan et de son expérience personnelle, où il se fait aider par ses aînés qui l'emploieront.

Son travail déprendra aussi de la spécialisation de sa famille. Une partie de ses bénéfices sera reversée à son supérieur, en fonction de son rang, lequel reversera à son supérieur, et ainsi de suite.

Il est courant que dans les premiers temps, les nouveaux membres soient exemptés de cette pratique, afin de ne pas pénaliser la croissance de leur affaire.

Si par la suite, ils ont des difficultés à payer, la solidarité dans la famille jouera, et un autre membre pourra payer pour eux. Néanmoins, si cette situation est récurrente, le membre est rétrogradé, et si au contraire il cotise beaucoup, il monte en grade. S'il gravit suffisamment les échelons, il sera autorisé à fonder son propre clan.

 

 

 

Le Sokaiya, est une manière typiquement japonaise d'extorquer de l'argent aux entreprises.

Les Yakuza achètent quelques actions dans une grande entreprise et la menacent de perturber les réunions d'actionnaires en révélant des informations confidentielles, s'ils ne sont pas payés, voir même à harceler les cadres par des attaques verbales et même si nécessaire d'utiliser la violence physique.

Les dirigeants des sociétés coopèrent en effectuant les paiements, car ils craignent que la valeur de leurs actions chute.

 

 

Le déclin du Sokaiya


Les lois contre le Sokaiya ont été votés depuis 1982, mais elles n'ont vraiment été appliquées jusqu'en 1997.

Selon la police, le nombre de Sokaiya a chuté. Aujourd'hui, il n'en resterait seulement qu'une poignée. Beaucoup de Yakuza ont pris d'autres types de travail ou ont fait profil bas.

Pour lutter contre le Sokaiya beaucoup d'entreprises ont décidé de tenir leur conseil d'administration le même jour, afin de limiter le nombre de Sokaiya pouvant y assister. Une fois, 2300 conseils d'administration ont eu lieu en une seule journée.

La mondialisation et la volonté de transparence ont fait devenir le Sokaiya obsolète. Les chefs d'entreprises n'ont plus peur du Sokaiya.

 

 

En cas de faute, Le YUBITSUME

Le Yubitsume est la pratique d'auto-ablation du petit doigt ou de l'annulaire utilisée par les Yakuza pour "Présenter des excuses" à leur Oyabun. C'est la forme la plus commune de réparation en cas d'erreur ou de manquement à leur devoir.

 

Ses origines

Ce rituel est censé provenir des Tekiya, des joueurs ambulants, ancêtres des Yakuza. Si un joueur professionnel était incapable de payer une dette de jeu, le Yubitsume était un moyen de paiement alternatif possible. Cette pratique handicapait le joueur (Sa main), le rendant moins habile à tenir son sabre pour se défendre.

Cette mutilation permettait aussi, aux autres personnes de voir si le joueur n'avait pas payé une des ses dettes, ce qui pouvait apporter des problème du fait que le jeu était interdit au Japon.

Cette pratique avait cours dans d'autres corps sociaux, certaines prostituées se mutilants le petit doigt en signe de dévotion à leur proxénète. Les Samourai pratiquaient aussi cette automutilation de manière expiatoire.

Cette pratique s'est ensuite transmise aux Yakuza, qui devraient l'appliquer en cas de manquement au devoir, ou d'erreur.

En 1993, une étude gouvernementale concluait que 45% des Yakuza avaient une phalange coupée et 15% au moins deux. C'est un rituel aujourd'hui en perte de vitesse, surtout depuis le vote de la loi Antigang en 1992, en grande partie par souci de discrétion. En outre, certains Yakuza ayant déjà des phalanges manquantes ont recours à des prothèses afin de masquer leur mutilation.

 

 

Son mode opératoire

Certains membres de Yakuza ont des phalanges manquantes. Selon la tradition, un Yakuza qui a désobéi au gang, se voit infligée en punition, une amputation de la dernière phalange du petit doigt.

S'il commet d'autres fautes, plusieurs phalanges seront coupées. Couper ses doigts a toujours été une façon de s'excuser auprès des chefs et est considéré comme un témoignage de fidélité et d'engagement envers le gang. A l'époque, les délinquants étaient contraints de couper eux-mêmes leur phalange, afin de démontrer leur ténacité. Aujourd'hui, c'est généralement quelqu'un d'autre qui coupe le doigt. Il manque des doigts à la plupart des Yakuza, qui essaient en général de le dissimuler.

Le Yakuza fautif coupe lui-même son auriculaire, à l'aide d'un Tanto. La cérémonie a lieu soit en présence de l'offensé, à qui il remet alors l'auriculaire dans un petit linge blanc, soit seul, à son domicile et il l'envoie alors à l'Oyabun. La faute lavée, si le Yakuza commet une nouvelle erreur, il répète l'opération avec l'annulaire et ainsi de suite. Il est donc possible de voir des membres de la pègre nippone amputés de plusieurs doigts.

Il reste possible que l'Oyabun trouve la réparation insuffisante par rapport à l'erreur commise. Ce refus est très blessant envers le subordonné fautif, qui cherchera à tout prix à retrouver son honneur, quitte à se suicider. L'Oyabun peut aussi imposer la punition de son choix.

 

 

 

La police a identifié vingt-quatre organisations criminelles

 

 

Les plus grands groupes de Yakuza du Japon :

  • Yamaguchi-gumi
  • Sumiyoshi -kai
  • Inagawa-kai
  • Kodai -kai
  • Toa-kai

 

Ils représentent plus de 61 100 membres, soit 73 pour cent des gangsters japonais.

Ils existent environ 3.000 bureaux des organisations à l'échelle nationale avec 400 à 500 de ces bureaux à Tokyo et 330 à Osaka. Les grands groupes ont des sous-groupe. Le Yamaken-gumi (7.000 membres) est le plus important syndicat affilié au Yamaguchi-gumi. La police estime leur revenu annuel d'environ de 45 milliards de dollars.

 

 

 

Les principales familles Yakuza

 

YAMAGUCHI-GUMI


Le Yamaguchi-gumi, le plus actif des clans Yakuza (Un des clans les plus puissants).

Fondée en 1915, c'est la plus grande famille de Yakuza, avec plus de 39.000 membres, répartis dans 750 clans, représentant 45% de tous les Yakuza. Malgré plus d'une décennie de répression policière, le poids de cette famille a grandi. Le Yamaguchi-gumi a son siège à Kobe, mais elle est active dans tout le Japon et mène également des opérations en Asie et aux États-Unis. Son actuelle Oyabun "Shinobu Tsukasa" (De son vrai nom, Kenichi Shinoda), mène une politique expansionniste, il a fait de nombreuses percées à Tokyo, qui n'est cependant pas le territoire traditionnellement du Yamaguchi-gumi.

Kenichi Shinoda, est pour le moment incarcéré pour possession d'armes à feu, mais est encore Kumicho de Yamaguchi-gumi et le dirige depuis sa cellule de prison.

Le clan Yakuza Yamaguchi-gumi s'est rapidement mobilisé pour fournir de l'aide aux victimes du séisme de Kobe, bien avant que le gouvernement national ne se soit résolu à agir.

 

Yoshinori Watanabe

L'ancien Boss du clan Yakuza "Yamaguchi-gumi", aujourd'hui décédé

 

Le Yamaguchi-gumi basé à Kobe est le plus grand gang du monde. Près de 90 chefs de gangs sont affiliés directement au siège du Yamaguchi-gumi de Kobe. Le Yamaguchi-gumi est dirigé par Kenichi Shinoda, connu aussi sous le nom de Shinobu Tsukasa. Shinoda a été libéré de prison. Yamaguchi-gumi est traditionnellement plus actifs dans la région du Kansai, qui comprend Osaka, Kobe et Kyoto. Le Yamaguchi-gumi a tenté d'accroître sa présence à Tokyo, a été beaucoup plus hostiles à la police et a été beaucoup plus prudents, quant aux fuites sur les informations de ses activités.

 

Assassinat du maire de Nagasaki " Itcho Ito"

par Le clan "Yamaguchi-gumi"

Un règlement de compte en pleine campagne électorale : le Japon est sous le choc. Le maire de Nagasaki, a succombé à ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi après avoir reçu plusieurs coups de feu devant son QG de campagne.

L'impudence de l'assassinat, devant des foules de banlieusards, dans la gare principale, a choqué cette nation, si fière de ses rues normalement sans danger. Le Japon a un des taux de criminalité les plus bas au monde et pourtant il n'est pas rare, surtout dans les villes régionales comme celle-ci, de voir des gangsters en costume sombre faire les fanfarons dans les rues.

Certains gangs, pour annoncer leur présence pendent des enseignes dans la ville et distribuent des cartes de visite. Dans tout le Japon, il y aurait quelques 84 700 membres connus de groupes criminels organisés, (Selon l'Agence de police nationale). En Amérique en revanche, le FBI estime qu'il y en aurait seulement 1000 membres du groupe du crime organisé du clan le plus connu.

Pendant des décennies, les Yakuza ont bénéficié d'une bonne image pour leur rôle de contrôle du crime.Ces groupes ont souvent gardé des relations familières avec les politiciens et la police et ont été largement accepté par la société. Mais ces dernières années, l'opinion publique a commencé à se retourner contre eux. Comme les temps sont économiquement plus durs, la pègre japonaise en a été régulièrement tenue comme responsable.

Le meurtrier présumé, Tetsuya Shiroo, est un gangster chevronné du Yamaguchi-gumi, la principale bande de la pègre japonaise. Selon les médias Nippons, l'organisation était en conflit avec la mairie dans une affaire de marchés publics. La corruption immobilière est une des activités de prédilection des yakuzas, les mafieux japonais. Il semblerait même que le suspect ait déjà tenté d'extorquer des fonds à un ancien maire, prétextant un obscur accident de voiture.

''Cet acte criminel pendant la campagne électorale pose un défi à la démocratie. Il ne peut aucunement être pardonné, a déclaré le premier ministre, Shinzo Abe. Nous devons montrer notre ferme détermination à éliminer une telle violence''.

Itcho Ito était un pacifiste convaincu qui militait pour l'abolition des armes nucléaires dans le monde, à l'instar de la majorité des premiers magistrats de la ville depuis 1945. Le 9 août, cette année-là, Nagasaki avait été rasée par un bombardement atomique qui avait fait plus de 70.000 morts, trois jours après Hiroshima.

 

 

SUMIYOSHI-KAI

Le Sumiyoshi-kai est la seconde plus grande organisation, avec 10 000 membres dans 177 clans. Le Sumiyoshi-kai, comme on l'appelle parfois, est une confédération de petits groupes. Son dirigeant est Shigeo Nishiguchi. Structurellement, la Sumiyoshi-kai se distingue de son principal rival, le Yamaguchi-gumi. Il fonctionne comme une fédération, avec une chaîne de commandement et Nishiguchi en est le commanditaire suprême, il partage son pouvoir avec d'autres chefs de clans.

 

 

Le Sumiyoshi-kai est le plus grand syndicat du crime de Tokyo, il opère à partir de Kabuki-cho, un quartier de la capitale où sont situés de nombreux salons de massage. Le Inagawa est un autre grand groupe qui est basé aussi à Tokyo.

Il a une forte présence dans les quartiers du Roppongi, de Ginza et des autres quartiers de divertissement de Tokyo. D'autres groupes sont également actifs dans ces quartiers. Les quartiers de divertissement ont été traditionnellement divisée en secteur, du fait que les gangs voulaient profiter de sources de revenus stables (Ex : le racket).

Le Sumiyoshi-kai est le clan le plus présent dans le quartier de divertissement "Roppongi" avec 10 bureaux. Le Kokusui-kai, une filiale du Yamaguchi-gumi et l'Inagawa-kai ont aussi des bureaux là-bas.

Tous les mois, les propriétaires de bars, de restaurants et des entreprises paient généralement des milliers ou des millions de yen, afin de bénéficier de leur protection. Les entreprises de commerce du sexe et les casinos illégaux paient souvent les plus grandes sommes.

Par exemple, pour bénéficier d'une protection, un propriétaire d'une petite entreprise peut payer 50.000 yen par mois.

Yomiuri Shimbun, un membre du gang disaient, "L'équilibre du pouvoir a été maintenue pendant de nombreuses années parce que ce système signifiait que le Sumiyoshi-kai, en tant que locataire, s'occuperait du territoire du Kokusui-kai."

 

 

INAGAWA-KAI


L'Inagawa-kai est le troisième plus important groupe de Yakuza au Japon, avec environ 7400 membres et 313 clans. Il est basé dans la région de Tokyo et de Yokohama et c'est l'une des premières organisations de Yakuza à s'être lancé dans le marché en dehors du Japon. Son chef actuel est Kakuji Inagawa.

 

Le clan "Inagawa -kai" impliqué dans la contrebande d'armes

 

Armes à feu saisies par la police de Honjo à Tokyo, dans le cadre d'une tentative de vente d'armes de contrebande par un gang affilié à l'Inagawa -kai.

La police de Tokyo a arrêté un des chefs de gang qui aurait mené une opération de trafic d'armes et d'explosifs en provenance des Philippines et destinés au Japon. La Police a déclaré que Tadashi Matsuda , 43 ans, a été arrêté et est soupçonné d' avoir violé les lois sur le contrôle des armes à feu.

Matsuda, un des chefs de "L'Inagawa-kai", dont une partie est basé à Tokyo, est le troisième syndicat du crime du Japon, a été mis en examen pour trafic d'armes de poing et de balles en provenance des Philippines à bord d'un cargo philippin. La police pense que les membres du gang ont comploté avec les membres de l'équipage du navire, afin de pouvoir transporter les armes jusqu' au Japon. Les armes auraient été déchargées du cargo à Yokohama, là où le gang de Matsuda a été fondée. Près de Yokohama, lors de recherches liées à l' Inagawa-kai, la police a confisqué des armes de poing, des pistolets automatiques, des grenades et des explosifs.

 

 

KODO-KAI

 

 

Le Kodo -kai est basé à Nagoya et comptent environ 4.000 membres. C'est le gang dans lequel Kenichi Shinoda, chef du Yamaguchi-gumi, a fait ses débuts.

Le Kodo -kai a montré qu'il n'avait pas peur d'affronter la police ou les citoyens ordinaires.

Il a surveillé les voitures des enquêteurs de la police et de leurs maisons. Il a également attaqué des membres de la population .

A Kagoshima, un membre d'un groupe dont la mission était de chasser les Yakuza de la ville, a été attaqué par des membres du Kodo-kai.

Le Kodai-kai est connu pour avoir d'importantes sources de revenus. Sa puissance financière lui confère un moyen de pression les autres gangs affiliés au Yamaguchi-gumi. Le gouvernement a ordonné à la police préfectorale de procéder à une répression intensive du Kodo-kai. Plusieurs hauts dignitaires, y compris les groupes du chef Kiyoshi Takayama, ont été arrêtés. La police veut maintenant essayer de leurs couper leurs sources de revenus.

 


 

 

 

TOA-KAI

 

Le Toa-kai est un clan Yakuza japonais avec une prédominance de membres japonais d'origine coréenne.

Le clan Toa-kai a été fondé par Hisayuki Machii (1923-2002) et compte actuellement environ 5400 membres.

Le Toa-kai est aussi le nom de l'Association d'Asie de l'Est, une société patriotique japonaise de l'ère Meiji, qui a ensuite fusionné en 1898, avec le Dobunkai dirigé de Konoe Atsumaro pour former le Dobunkai Toa. Le groupe a été fondé en 1948, sous le nom de Tosei-kai et est rapidement devenu l'un des plus influents de Tokyo. Il dispose de 6 clans et plus de 1.000 membres, sa particularité est d'être composée d'une majorité de Yakuza d'origine coréenne.

En 1965, l'augmentation de la répression policière contraint de dissoudre le Tosei-kai et de créer un nouveau gang , les Toa Yuai Jigyo Kumiai.

La compagnie appelée Toa Sogo Kigyo, est une entreprise légitime qui a eu le fameux Kodama Yoshio en tant que président de son conseil d'administration.

Par la suite, les Toa Yuai Jigyo Kumiai ont changé leur nom en Toa Yuai et Toa-kai.


 

 

LES LEADERS DES CLANS YAKUZA

 

 

 

 

 

Yoshio Kodama

L'un des plus célèbre Yakuza

Yoshio Kodama naquit en 1920 à Nihonmatsu. Dans une période de trouble et de guerres sanglantes entre les différents Boryokudan, il est présenté comme l'homme qui rétablit la paix. Pendant la période d'occupation, Kodama fut jeté en prison pour son appartenance à un groupe ultra nationaliste ("Association of the Founding of the Nation").


 

Entre la fin des années 30 et le début des années 40, Yoshio Kodama travaillait, en qualité d'agent secret au service du gouvernement japonais, dans tout l'Est asiatique. A la fin de la guerre, il était à la tête d'un empire industriel de plus de 175 millions de dollars. Ce succès lui valut d'être promu au rang de vice-amiral, alors qu'il n'était âgé que de 34 ans. Cette promotion fut très largement remarquée par le public, en raison du jeune âge de l'impétrant. Kodama fut également nommé conseiller du Premier ministre.

 



En 1946, Kodama fut incarcéré à Sugamo, où il attendit d'être jugé avec d'autres membres du même groupe ultra nationaliste.

Il passa alors deux ans en prison avant finalement d'être relaxé. Kodama devint le principal porte-parole de cette coalition, et utilisa les Boryokudan pour lutter contre ses opposants.


Au début des années 60, Kodama décida de rétablir la paix entre les différents clans pour les réunir en une seule grande coalition. Il utilisa ses nombreuses relations pour instaurer une trêve.


En 1976, Kodama fut accusé de corruption, de faux témoignage et de violation de la loi. Mais en raison de sa mauvaise santé, le jugement fut repoussé. Finalement le 17 janvier 1994, il décédait d'une attaque cardiaque. Peu de temps avant sa mort, il aurait dit, dans l'une de ses dernières interviews, que sa mort serait la dernière punition pour avoir servi l'occupant américain.

 


Shinobu Tsukasa

Chef du Yamaguchi-gumi

 

Yoshinori Watanabe a dirigé le Yamaguchi-gumi pendant 16 ans, en 2005, il se retira lors d'une réunion d'urgence au siège du groupe en raison de sa mauvaise santé, mais il serait toujours présent en coulisses. Sous la direction de Watanabe, le nombre de gangsters et de quasi- membres du groupe ont augmenté de 20.000 à 39 200. Dans le début des années 1990, le Yamaguchi-gumi a commencé à déménager à Tokyo, déclenchant à plusieurs reprises des guerres de gangs qui a abouti à la fusion des gangs et au renforcement du Yamaguchi-gumi.

 



Tatsuo Deguchi

Chef du Inagawa-kai

 

Tatsuo Deguchi des Inagawa-kai Tadamasa Goto. En 2001, le FBI aurait organisé pour lui, afin de lui sauver la vie, son transport aux États-Unis pour qu'il subisse une greffe du foie, et ce sans consulter les autorités japonaises. Le FBI a pris ces mesures en échange d'informations sur le blanchiment d'argent des yakuza aux États-Unis. L'agent du FBI qui a arrangé l'affaire a déclaré, "Aux Etats-Unis, vous ne pouvez pas surveiller les activités des Yakuza, si vous ne savez pas qui ils sont. Tatsuo Deguchi ne nous a donné qu 'une fraction de ce qu'il nous avait promis, mais c'était mieux que rien.


"Tokutaro Takayama est le plus connu des gangsters japonais. A Kyoto, il est le parrain de centaines de gang de plus de 10 000 membres affiliés au Yamaguchi-gumi. Il a passé 10 ans en prison, pour entre autres choses, une attaque avec un sabre de Samouraï, sur un communiste.
Takayama, l'Oyubun à la crinière argent, d'une taille imposante (182 cm pour un japonais), inspecte les visiteurs avec des yeux pénétrants qui enregistrent tout et avec un geste du poignet, renonce à sa douzaine de gardes du corps, dont il manquait à un bon nombre d'entre eux leurs petits doigts."

 


Hideo Mizoshita

Chef du Kudo kai

 

Hideo Mizoshita, est à la tête du Kudo kai de Kazuo Uchibori, à Kawasaki, il est le chef d'une importante faction "Yamakawa-ikka". Il est considéré comme le chef en raison de sa puissance financière. En août 2009 il a été arrêté pour avoir entravé les autorités, qui devaient saisir sa propriété. Il avait tenté de transférer sa propriété à son fils pour empêcher le gouvernement de se rembourser des deux millions de dollars, correspondant à un prêt bancaires pour sa femme.

 

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