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L'ére Heian a vu apparaitre les premiers jardins conçus comme la recréation de la nature. Le lac amménagé y apparait comme un éléments capital. De ses eaux émergent des pierres, creuses et irrégulières, qui avaient une portée symbolique, évoquant par leur forme certains paysages célèbres de la Chine ou se reliant par leur disposition à des figures ésotériques. Des iles, des cascades, des torrents sont également suggérés. A l'aide de diverses essences, un paysage, à l'aspect aussi naturel que possible, est recomposé.
Le Jardinage du Japon découle de la culture chinoise qui lui a été amenée petit à petit suite aux invasions de la Corée par les dynasties Sui (581 - 618) et Tang (618 - 907). Il subit de grandes transformations et devient bien plus abstrait que son grand frère chinois. Ainsi sont nées des applications originales du jardinage : des parterres uniquement composés de cailloux, de roches et de sable, qui sont arrangés d'une manière très étudiée, les Bonsaï et d'autres éléments, dont beaucoup sont issus de la philosophie Zen.
Le jardin japonais, issu de la tradition antique japonaise, peut être trouvé dans les maisons privés, dans les parcs des villes, dans les temples Bouddhistes ou les tombeaux Shintoïstes, ou bien dans les vieux châteaux typiques. Le jardin Zen est le jardin japonais le plus connu en occident, mais aussi au Japon.
Du vieux fond Shintoïste du Japon émane une croyance selon laquelle les forces divines se manifestent au sein des divers éléments de la nature : montagnes, chutes d'eau, arbres, etc. Le jardin apparaît comme une partie de cet univers, au sein duquel l'homme doit trouver sa juste place, hors de tout rapport de domination, de cette attitude modeste, du respect des rythmes premiers de la nature il tirera sa propre énergie.
Le jardin japonais se présente comme un paysage naturel, un lieu où est rendue possible la rencontre privilégiée de l'être humain et de la nature, véritable cohabitation dont l'équilibre subtil est à redéfinir à chaque moment.
La participation de l'homme à l'existence mouvante du jardin est essentielle : dans la création mais aussi dans l'entretien et, enfin, dans le regard du promeneur. Dépourvu d'axe unique, qui imposerait une fixité sclérosante, le jardin japonais offre au fil des divers points de vue de nouveaux paysages dont le raffinement se réalise dans la sobriété.
Les jardins japonais typiques possèdent plusieurs de ces éléments, réels ou symboliques :
Le jardin japonais correspond souvent à l'un de ces deux types :
Jardins secs
Beaucoup de temples Zen possèdent un jardin représentant un paysage sec (Karesansui ). Dans ces jardins l'eau est absente, mais elle est évoquée par l'utilisation de gravier. Les rochers choisis pour leur forme intrigante, les mousses et les petits arbustes caractérisent ces jardins. Le jardin du temple de Ryoan-ji, à Kyoto est particulièrement renommé.
D'autres jardins utilisent des rochers similaires pour la décoration. Ces rochers peuvent venir de différentes parties éloignées du Japon. En outre, les bambous , les persistants tel que le Pin noir japonais ou des caduques tel que l'érable , poussent sur un tapis de fougères et de mousses.
Jardins d'ombre
La technique de Shakkei-zukuri , paysages empruntés, est une technique japonaise utilisée par les paysagistes pour donner l'impression d'un jardin aux dimensions infinies, les jardins japonais étant généralement plus petit que les jardins chinois. Des arbres dissimulent les limites réelles du jardin et les structures modernes environnantes, ainsi les montagnes situées au-delà du jardin semblent lui appartenir et on pense pouvoir s'y rendre par les multiples chemins qui se perdent derrière les rochers.
Jardin de mousse "Saihoji"
Les ombres jouent avec les racines des arbres, matière vivante de la mousse... Les jardiniers japonais maîtrisent un art qui partage nombre de codes esthétiques avec la calligraphie.
La glycine (Wisteria Sinensis), du Parc floral d'Ashikaga, dans la Préfecture de Tochigi,, non loin de Tokyo, est vieille de 144 ans et étend ses fleurs sur plusieurs mètres.
C'est à couper le souffle.
Cette glycine est appelée "The great Fuji".
La glycine "The great Fuji" (Wisteria Sinensis), du Parc floral d'Ashikaga
Parmi, les fleurs préférées des japonais, les glycines sont les plus appréciées. En japonais, les glycines sont appelées Fuji, comme le Mont Fuji, mais contrairement à la montagne, le mot est prononcé en insistant sur la deuxième syllabe.
Les glycines du Parc floral d'Ashikaga sont généralement en pleine floraison au début du mois de mai, soit, une à deux semaines plus tard que les glycines de Tokyo. Dans le parc, il y a différentes variétés de glycines. Parce que le Parc floral d'Ashikaga est considéré comme l'un des meilleurs endroits du Japon, pour voir glycines en fleurs, le parc peut être, pendant la saison de pointe, très fréquenté, et ce, même en semaine.
La glycine "The great Fuji" (Wisteria Sinensis), du Parc floral d'Ashikaga
"The great wisteria" est la plus grosse glycine (Wisteria Sinensis) du Japon.
Elle a été plantée et entretenue depuis 1870 et c'est sûrement la plus belle et la plus impressionnante du monde.
Bien que cette glycine ressemble à un arbre, il s'agit en réalité d'une liane !
Vous vous retrouvez avec un magnifique spectacle, d’une nature mise en scène et en valeur dans un lieu relaxant, situé entre les montagnes.
La glycine "The great Fuji" (Wisteria Sinensis), du Parc floral d'Ashikaga
Les trois grandes treilles et les branches de cette très vielle glycine, sont attachées et palissées pour créer un immense parapluie de fleurs bleues, couvrant environ, plus de 2000 mètres carrés.Sur les longues lianes de cette glycine, fleurissent les rares fleurs à doubles pétales.
Les glycines en masse et en fleurs offrent définitivement un somptueux spectacle, très coloré, et certaines de ces fleurs atteignent la taille de 180 cm à pleine floraison, ce qui est assez impressionnant lorsque l’on marche juste en-dessous d’un "Toit" composé de ces dernières.
Comme vous pouvez le voir ici, toute la structure de la plante est tenue par une treille en métal, ce qui permet aux visiteurs de marcher sous ce plafond de fleurs tombant en grappes. Ils peuvent ainsi se plonger dans un monde baigné d'une douce lumière violacée, qui semble provenir d'un autre monde...
La Préfecture de Tochigi a classé cette glycine comme "Monument naturel".
Les 8 saisons de fleuraisons
Outre les glycines, le Ashikaga Flower Park propose en tout huit floraisons différentes tout au long de l’année, pour le bonheur de tous, chacune de ces saisons ayant ses spécificités, ses propres fleurs et ses couleurs. Ainsi, le programme est le suivant:
– Heralding Spring: de début janvier à fin février
– Spring Flower Festival: début mars à mi-avril
– Wisteria Story: mi-avril à mi-mai
– Rainbow Garden: mi-mai à début juin
– Blue and White Garden: début juin à début juillet
– Water Nymphs: début juillet à fin septembre
– Purple Garden: début octobre à fin novembre
– Bejeweld Flower Garden: fin octobre à fin janvier
Autre point fort, le parc propose des illuminations la nuit venue, ce qui donne encore un autre aspect aux glycines et une autre beauté. La nuit, quand "The great Fuji" est éclairée, vous êtes transportés dans un autre monde. L'éclairage vous donne le sentiment de rentrer dans un monde surréaliste, comme dans celui du film Avatar.
La glycine "The great Fuji" (Wisteria Sinensis), du Parc floral d'Ashikaga
Jardins
Hérons et Fleur de Lotus
Maitres jardiniers
Mon jardin japonisant
C'est en toute modestie que je vous présente mon petit jardin japonisant. Il est composé d'un Tsukubai, d'une lanterne Kasuga, d'un bassin cascade, de plante diverses, Nandina, bambous, graminées ornementales, érables, etc.. Je ne suis pas un spécialiste, j'improvise et je découvre. Je vais me lancer dans le Niwaki (Taille des arbres à nuages) j'espére vous présenter le résultat d'ici quelques temps.
Le Tsukubai est en fonction, l'alimentation électrique, le bac réserve d'eau et la pompe sont enterrés, il me reste à terminer le fond du jardin en posant un géotextile, qui accueillera des gravillons de quartz blanc et réaliser l'éclairage d'ambiance.
Les galets et le coupe-vent en bambou rajoute une touche d'exotisme
La lanterne est placée derrière le bassin. Parterre d'azalées du Japon, la cascade, à droite est ornée de graminées et d'un érable, vers le banc se trouve un autre érable. C'est à l'emplacement du petit pin en bas à droite que je vais planter un conifère et tenter de le former et le tailler en Niwaki.
Lanterne en granit de type Kasuga
A droite, j'ai planté un Lagerstroemia (Lila des Indes) et à gauche un Trachycarpus fortunei (Palmier chanvre), ainsi que des azalées du Japon
Carpes Koi : ou Nishikigoi (En japonais)
Un bref voyage dans le temps
L'histoire des carpes Koi est aussi mystérieuse que les Koi sont belles. La conviction populaire voudrait nous faire croire que les Koi sont indigènes du Japon. En fait, ils sont même appelés à tort "Poisson rouge japonais." Les origines des carpes Koi remonte jusqu'à 20 millions d'années et sont originaires du sud de la Chine. Les carpes à l'origine étaient noires.
L'origine
"Quelle est la différence entre les poissons rouges et les carpes koi ?" Les carpes Koi sont une sélections de deux carpes de familles différentes. Les poissons rouges sont des mutations du carassin (Carassius carassius) et de la carpe commune (Cyprinus carpio).Donc, si les carpes koi ne viennent pas du Japon, d'où viennent-elles ? Les carpes Koi proviennent d'Asie orientale, de la Mer Noire, de la Mer Caspienne, de la Mer d'Aral et de la Mer de Chine. Des carpes fossiles ont été découvertes en Chine du Sud, elles datent de 20 millions d'années.
La premiers récits décrivant des carpes Koi sont apparus dans un livre chinois écrit durant la dynastie "Tsin", autour de 265-316 après J.C. A ce moment de l'histoire, les carpes Koi sont décrites comme étant colorées de tpoutes les couleurs (Blanc, rouge, noir et bleu).
Selon la légende chinoise, le fils de Confucius, né en 533 avant J.C, a reçu une carpe Koi de la part du Roi Shoko. Les carpes ont été utilisé comme sujet principal dans l'art chinois et dans les sculptures. Les dirigeants chinois gardaient en captivité des carpes pour leur plus grand plaisir.
En Chine, bien que les mutations naturelles présentaient sur les carpes des taches de couleur, les Japonais sont généralement reconnus dans l'histoire comme les créateurs des carpes Koi ou Nishikigoi.
Selon le livre du Dr Takeo Kurokisur (Manuel sur les Nishikigoi) sur l'histoire des Koi, le mot "Koi" a d'abord été utilisé il y a 2500 ans en Chine. On soupçonne que les Koi auraient été introduites au Japon en 200 après J.C par les envahisseurs chinois et que l'empereur du Japon aurait eu les premiers spécimens.
Les Japonais ont été les premiers dans l'histoire des Koi, à utiliser les mutations naturelles et à les développer encors plus. Les producteurs de riz japonais gardaient les Koi comme nourriture, mais quelque part entre les années 1820 et 1830, ils ont commencé à en élever quelques-une pour l'esthétique et le loisir. Comme les agriculteurs ont développé des types de Koi de couleurs différentes, l'intérêt des Koi est devenu important dans la préfecture et cela s'est vite répandu à travers tout le Japon.
Au Japon l'intérêt national pour les Koi a augmenté considérablement lorsque en 1914, l'Empereur Hirohito en a reçu pour les douves du palais impérial.
La plupart des passionnés considèrent la préfecture de Niigata au Japon comme le berceau à partir de laquelle le Nishikigoi se développa. Plus précisément, les zones dans et autour de la ville de Niigata Ojiya sont considérés comme la maison des Nishikigoi.
Au Japon, les carpes sauvages étaient aussi appelées "Koi" , mais par la suite, le terme a également été utilisé pour décrire des carpes colorées. Le nom de Nishikigoi a été donné à ces "carpes Koi colorées" pendant la Première Guerre mondiale. Aujourd'hui les carpes colorées sont simplement appelés Koi et le terme a évolué pour devenir dans le monde entier, le nom commun pour les désigner.